Il s'en passe...à l'Aisne Nouvelle

"Il s'en passe.... " : L'Aisne Nouvelle et l'information

Si "L'Aine Nouvelle" n'est pas un journal particulièrement marqué à gauche, son rôle n'en reste pas moins d'informer honnêtement ; c'est dire que cette information se doit, sinon d'être objective, du moins impartiale. C'est ce devoir d'impartialité qui fait particulièrement défaut à l'occasion des prochaines municipales à Saint Quentin : il suffit, pour le vérifier, de considérer de quelle manière ont été rapportées la présentation de la liste de Pierre André et de la liste de Jean-Pierre Lançon.

Mais mon propos n'est pas ici de dire dans quelle estime je tiens ce journal régional, et ses journalistes, ni de m'étendre sur leurs orientations politiques, que tout le monde connait. Il est seulement de porter à la connaissance du public un manquement à la déontologie journalistique proprement scandaleux, et le refus du journaliste responsable de m'accorder un droit de réponse. Voici donc la lettre que j'adresse aujourd'hui même au Directeur de la publication :



Bernard Berthelot
COPO de Saint-Quentin

à Monsieur le Directeur le la publication
de l'Aisne Nouvelle

Monsieur,

Après avoir rendu compte de la présentation de la liste de Jean-Pierre Lançon, Monsieur Bertrand Duché, dans l’Aisne Nouvelle du samedi 9 février, s’autorise quelques appréciations personnelles, et notamment sur un "mystérieux COPO" et son représentant, à qui il fait l’honneur d’adresser une « mention spéciale ».

J’aurais en effet « réalisé l’exploit d’endormir toute la salle avec un discours soporifique à souhait ». Je remarquerai que, si mon discours a ennuyé le journaliste, rien ne l’autorise à dire ou à penser que son sentiment était partagé par « toute la salle ». De plus, qualifier un discours de « soporifique » en dit beaucoup plus sur l’état d’éveil de celui qui l’écoute, que sur le discours lui-même. Le journaliste ne dit d’ailleurs absolument rien de son contenu : bravo l’information !

Il me faut donc lui rappeler que j’avais commencé à expliquer ce qu’était le COPO, ce que se proposait le Comité pour un Parti Ouvrier indépendant, et le rôle qu’il entendait jouer dans ces élections. Cela ne devrait plus rien avoir de « mystérieux ». Monsieur Duché n’aurait-il rien entendu de ce que j’ai dit ? Je ne me permettrai pas de mettre en cause sa capacité de compréhension ; il me faut donc supposer qu’à ce moment-là, il dormait déjà, et que ce sont les applaudissement de la salle qui l’ont réveillé et l’ont troublé au point de l’abuser totalement sur les usages en vigueur.

Généralement, lorsqu’on applaudit un orateur, c’est pour l’approuver ; lorsqu’on veut lui manifester sa désapprobation ou son ennui, on le hue ou on le siffle !

J’ajouterai que nul ne m’a coupé, ni ma parole, ni le micro, et que cela peut aisément se vérifier auprès des responsables de la sono.

Il s'agit donc là d'une désinformation, pour laquelle je vous demande un droit de réponse. Ce droit en matière de presse écrite, comme vous devez le savoir, permet à la personne mise en cause par simple désignation dans un journal ou un écrit périodique de se défendre sans avoir à recourir à la justice. Elle a la possibilité d’adresser au directeur de la publication une réponse d’une longueur équivalente à celle de l’article la provoquant qui est insérée dans un délai de trois jours. Le refus d’insertion est considéré comme un délit correctionnel puni de 3750 euros d’amende. La cour de cassation dans un arrêt rendu le 27 janvier 1993 précise que le droit de réponse est un principe général et absolu dès lors qu’une personne est mise en cause dans un article.

Je vous prie d'agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.


Je dois ajouter que Monsieur Bertrand Duché m'a contacté quelques jours après pour obtenir de ma part quelques informations complémentaires sur ce COPO tellement mystérieux pour lui, ce que j'ai fait, bien entendu. Au moins, mon interlocuteur rétablissait l'ordre des choses : s'informer soi-même avant d'informer son lecteur. Mais lorsque je lui ai demandé pourquoi il avait délibérément fait l'impasse sur le contenu de mon intervention, préférant la tourner en dérision en fonction d'appréciations tout à fait contestables, il m'a répondu en arguant d'une différence d'appréciation sur les réactions de la salle et, qui plus est, en s'autorisant du "Canard enchainé" pour justifier son ironie.

La voilà, la véritable information, comme quoi "il s'en passe des choses, dans le petit monde de l'Aisne nouvelle", qui va devoir se présenter dorénavant comme "le journal satirique paraissant le mardi, le jeudi, et le samedi".

Pour tout dire, je ne pense pas que notre journal ait vraiment les capacités d'une telle reconversion, ni que ses journalistes en aient le talent.










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