On peut être surpris, pour ne pas dire choqué, qu'un militant socialiste, ou prétendu tel, se réjouisse de la mort du PS, dont la nouvelle déclaration de principes dresserait le constat. "Le Parti socialiste vient d'adopter un projet de "déclaration de principes" (...) qui signe la mort du PS tel qu'il s'est construit à Epinay en 1971. En quoi y a-t-il lieu de s'en réjouir, et est-ce seulement le PS d'Epinay qui vient de décéder ? Les arguments invoqués ne manquent pas de piquant :
Le nouveau parti socialiste, que vient d'accoucher la nouvelle déclaration de principes, à la différence de ceux qui l'ont précédé, serait "démocratique" , et il faut comprendre dans "ceux qui l'ont précédé", non seulement celui de 1971, mais aussi celui de 1905, celui de Jaurès ! Quelle nouvelle ! le socialisme aurait enfin, en ce début de XXIe siècle, rencontré la démocratie, alors qu'il se serait jusqu'alors présenté sous le masque odieux du totalitarisme ! Ce masque, on l'aura bien compris, est celui du "communisme". Un nouveau parti socialiste serait né, en se débarrassant enfin de ce qui lui restait se ses vieilles hardes communistes : notre ci-devant socialiste, parlant du défunt parti socialiste, se borne, en guise d'oraison funèbre, à se pincer le nez pour se préserver des miasmes qui s'en dégagent encore :
"Et si le parti d'Epinay est mort, son cadavre bouge encore à Saint-Quentin ! Justement, saisissons-nous de cette "déclaration de principes", faisons-en un texte de combat qui liquidera définitivement les derniers miasmes."
Je ne donnerai pas le nom de l'auteur de cette citation. J'espère qu'il ne s'en formalisera pas : je pense ainsi lui rendre service. Disons seulement que le combat auquel la "déclaration de principes" est censée fournir un point d'appui a tout l'air d'un vulgaire règlement de comptes. Je m'efforcerai donc de prendre un peu de hauteur pour échapper à de tels relents !
Au delà donc des attaques personnelles, je remarquerai qu'il aura fallu plus d'un siècle au "vrai" parti socialiste pour se dégager de sa gangue totalitaire : à ce rythme, nous risquons d'attendre longtemps les effets de cette métamorphose. La "déclaration de principes" aurait tout d'un nouveau millénium !
Selon le ci-devant "socialiste", la "déclaration de principes" serait marquée autant par ses renoncements (ou ses reniements ?) que par ses consentements (ou ses conversions ?).
A quoi le "nouveau parti socialiste" aurait-il dû renoncer pour se mettre à la page ?
Pour répondre à ces questions, on ne pourra pas faire l'économie d'une lecture attentive et d'une analyse précise du texte de la "Nouvelle déclaration de Principes" du Parti socialiste.
Le préambule rappelle les racines du parti socialiste, en particulier "la tradition de l'humanisme et la philosophie des lumières", ce que personne ne saurait condamner (sinon peut-être les pires représentants de l'obscurantisme idéologique, du fanatisme religieux ou de la réaction politique, qui sont généralement les mêmes).
La suite du préambule nous réserve une petite surprise par rapport au compte rendu qu'en a fait le ci-devant militant socialiste, en se référant très explicitement au mouvement ouvrier. Il revendique encore l'héritage de la commune, des grandes conquêtes sociales du front populaire, de la libération, etc., en précisant bien que ces ambitions exprimées par ces mouvements, ainsi que par les grands combats politiques et intellectuels pour la liberté de l'homme, "sont plus que jamais d'actualité". L'enracinement du socialisme dans le mouvement ouvrier et dans les luttes sociales n'est donc, ni récusé, ni passé à la trappe. Il n'est pas davantage renvoyé à un passé révolu , mais considéré comme toujours actuel.
Le préambule se conclut par quelques généralités sur la dignité de l'Homme et l'accomplissement humain qui, certes, ne donnent pas les éléments pour trancher entre les perspectives réformistes et les "espérances révolutionnaires", mais qui n'en affirment pas moins une volonté de changement et de progrès. Certes, la tonalité de ce passage est plus kantienne que marxiste (le ci-devant devrait saisir cette distinction), ce qui d'ailleurs n'est pas un problème, mais en tout cas, on est bien loin de la "real politik" à laquelle le PS se serait rallié, selon lui.
L'ART. I confirme tout à fait cette perspective : "Etre socialiste, c'est ne pas se satisfaire du monde tel qu'il est". Les réformistes et les révolutionnaires ont en commun de ne pas se satisfaire du monde tel qu'il est et s'accordent sur la nécessité de le changer ; ils ne diffèrent que sur les moyens du changement. Et ce que l'on peut encore noter, c'est l'attachement réaffirmé du socialisme aux valeurs de justice et d'égalité : on dira à juste titre que c'est bien le moins.
L'ART. II est essentiellement consacré à l'affirmation de l'indissociabilité de l'égalité et de la liberté. Sur ce point, le ci-devant militant socialiste a raison, mais qui, sinon lui peut-être, a jamais pensé le contraire ?
Rousseau, déjà, avait refusé de choisir entre la liberté et l'égalité, montrant suffisamment que l'une ne va pas sans l'autre. Qui donc a pu remettre cela en cause ? Ce n'est pas le parti socialiste de 1905, ce n'est pas non plus plus le PS d'Epinay.
Paradoxalement, il faut aller chercher le principe de cette dissociation chez les "libéraux", chez Tocqueville notamment. Tocqueville se demande si l'amour pour l'égalité ne détruit pas la liberté. Les peuples démocratiques, dit Tocqueville, "ont pour l'égalité une passion ardente, insatiable, éternelle, invincible; ils veulent l'égalité dans la liberté, et, s'ils ne peuvent l'obtenir, ils la veulent dans l'esclavage" (De la démocratie en Amérique). Il n'est pas si étonnant que les "libéraux", posant cette alternative, sacrifient l'égalité à la liberté, plutôt que l'inverse. La liberté qui leur importe, en effet, est la liberté économique ; c'est celle de la concurrence "non faussée" ; c'est celle d'une société où l'État est mis hors d'état. Une telle liberté, qui est celle du loup dans la bergerie, exclut bien entendu l'égalité.
Sarkozy, le Medef, sont, on le sait, les chantres du libéralisme ; la commission européenne, l'OCDE, la banque mondiale, la BCE ; le FMI sont les institutions du libéralisme. Pour les uns comme pour les autres, la seule liberté qui vaille, c'est celle des marchés ; c'est la libre circulation des capitaux, l'absence d'entraves aux fonds spéculatifs. Et c'est à cette économie de marché que les socialistes se sont ralliés ? C'est de cette économie qu'ils sont partisans ? De toute évidence, c'est à une liberté frelatée qu'ils acceptent de sacrifier l'égalité, car l'égalité n'est pas compatible avec cette liberté-là.
Liberté et égalité sont indissociables, c'est vrai, mais à la condition de ne pas s'imaginer qu'elles pourraient se réaliser dans une économie de marché, qui les rend incompatibles.
Il y a là une alternative :
De même, lorsque les régimes dits libéraux, en réalité les régimes capitalistes, produisent des inégalités toujours croissantes, ce n'est pas en faveur de la liberté, ni a fortiori pour l'établir. C'est Rousseau qui avait raison : la liberté et l'égalité ne peuvent se diviser, pas plus que la justice et l'utilité , pas plus que le droit et l'intérêt. Mais il y a fort à parier que cette référence à Rousseau fera sourire nos prétendus socialistes pour qui "l'égalitarisme", qu'ils prêtent à Rousseau, et à quelques autres "rêveurs révolutionnaires", est haïssable.
Voilà bien ce qui rend l'article 2 de la déclaration de principes suspect et, par suite, vu son importance, la déclaration tout entière, qui apparaît alors comme une énorme pétition de principe !
L'article III développe quelques généralités sur le "développement durable", quelques naïvetés sur les ressources menacées de notre belle planète bleue, sur l'environnement et l'ecosystème, pour se ménager les faveurs des écologistes, sans nul doute. Les écologistes, comme les Verts de Saint-Quentin, comprendront vite que ce n'est pas auprès de ces prétendus socialistes reconvertis aux valeurs de l'économie de marché et de la libre entreprise qu'ils pourront trouver une véritable écoute à leurs attentes.
On peut difficilement faire plus consensuel que l'article IV !
Je ne vais pas, bien entendu, passer en revue les 21 articles de cette déclaration. Ce serait très fastidieux, et je laisse à chacun le soin d'en faire la lecture et de les interpréter. Je me bornerai à quelques remarques sur l'esprit de cette déclaration.
Le document a été adopté par consensus au cours de plusieurs réunions regroupant toutes les sensibilités du parti. La "déclaration de principes" sera soumise au débat et au vote des militants pour adoption à la Convention du PS du 14 juin. Il s'agit de la première phase de la préparation du Congrès (7 au 9 novembre).
On attend avec curiosité ce débat et ce vote car, pour être un texte de "consensus" et pour rallier toutes les sensibilités du parti, la déclaration devait être, pour paraphraser Gide "une auberge ouverte au carrefour où tout ce qui voulait entrer entrait", au préjudice, bien sûr, de toute cohérence.
Qu'on en juge :
Le nouveau parti socialiste, que vient d'accoucher la nouvelle déclaration de principes, à la différence de ceux qui l'ont précédé, serait "démocratique" , et il faut comprendre dans "ceux qui l'ont précédé", non seulement celui de 1971, mais aussi celui de 1905, celui de Jaurès ! Quelle nouvelle ! le socialisme aurait enfin, en ce début de XXIe siècle, rencontré la démocratie, alors qu'il se serait jusqu'alors présenté sous le masque odieux du totalitarisme ! Ce masque, on l'aura bien compris, est celui du "communisme". Un nouveau parti socialiste serait né, en se débarrassant enfin de ce qui lui restait se ses vieilles hardes communistes : notre ci-devant socialiste, parlant du défunt parti socialiste, se borne, en guise d'oraison funèbre, à se pincer le nez pour se préserver des miasmes qui s'en dégagent encore :
"Et si le parti d'Epinay est mort, son cadavre bouge encore à Saint-Quentin ! Justement, saisissons-nous de cette "déclaration de principes", faisons-en un texte de combat qui liquidera définitivement les derniers miasmes."
Je ne donnerai pas le nom de l'auteur de cette citation. J'espère qu'il ne s'en formalisera pas : je pense ainsi lui rendre service. Disons seulement que le combat auquel la "déclaration de principes" est censée fournir un point d'appui a tout l'air d'un vulgaire règlement de comptes. Je m'efforcerai donc de prendre un peu de hauteur pour échapper à de tels relents !
Au delà donc des attaques personnelles, je remarquerai qu'il aura fallu plus d'un siècle au "vrai" parti socialiste pour se dégager de sa gangue totalitaire : à ce rythme, nous risquons d'attendre longtemps les effets de cette métamorphose. La "déclaration de principes" aurait tout d'un nouveau millénium !
Selon le ci-devant "socialiste", la "déclaration de principes" serait marquée autant par ses renoncements (ou ses reniements ?) que par ses consentements (ou ses conversions ?).
A quoi le "nouveau parti socialiste" aurait-il dû renoncer pour se mettre à la page ?
- d'abord à ses "espérances révolutionnaires" dont il n'avait pas su "faire le deuil" dans la précédente déclaration.
- ensuite à son ancrage dans le mouvement ouvrier, cette référence étant même absente de la déclaration :
"Le PS n'est plus défini comme un "parti ouvrier" mais comme un "parti populaire" - à la rupture avec le capitalisme "pierre angulaire du parti créé à Epinay"
- d'abord à l'économie de marché, étant entendu que ce consentement n'est pas une morne acceptation de la nécessité reconnue, mais un ralliement actif, une adhésion fervente :
"L'économie de marché est enfin reconnue, les socialistes affirment, c'est une première, qu'ils en sont partisans " - ce ralliement implique une reconnaissance du capitalisme, de son caractère indépassable.
Le "socialisme" lui-même ne peut plus être conçu comme une alternative au capitalisme, mais comme une variante à l'intérieur du capitalisme ; c'est, si l'on veut, le capitalisme livré avec quelques règles en option.
Alors que les "anciens socialistes" estimaient qu'une société nouvelle ne pourrait advenir qu'après que le capitalisme eut succombé à ses contradictions, les "nouveaux socialistes" pensent qu'il se réalisera par "le dépassement des contradictions du capitalisme (sic !)" : ce sont les adeptes d'un "capitalisme dépassé". Aurait-on jamais imaginé qu'on pût un jour définir le socialisme de cette manière ?
"Le capitalisme, comme tel, n'est pas nié". - Puisqu'il n'est plus révolutionnaire, puisqu'il n'est plus ouvrier, puisqu'il est favorable à l'économie de marché et reconnaît les vertus du capitalisme, comment va-t-il encore se prévaloir de la gauche , et qu'est-ce qui va encore le distinguer des partis de droite ?
"Il est réformiste" Voilà la réponse !
Mais quelles sont donc ces réformes qui, s'inscrivant dans le cadre du capitalisme et de l'économie de marché, ne peuvent plus avoir pour perspective l'amélioration de la condition ouvrière ? - On ne pourra répondre à la question qu'en prenant en compte l'adhésion enthousiaste du "nouveau parti socialiste" à l'Europe :
"Le Parti socialiste est un parti européen qui agit dans l'Union européenne qu'il a non seulement voulue, mais en partie, conçue et fondée. Il revendique le choix historique de l'Union européenne et de la construction d'une Europe politique". C'est l'article 17 de la déclaration.
Mais le ci-devant "militant socialiste" de Saint-Quentin enfonce le clou : "L'alternative d'une autre Europe est rejetée".
Autrement dit, les Mélanchon, Fabius et consorts, tous les "nonistes" du PS peuvent aller se rhabiller ! Le "nouveau parti socialiste" (je ne parle pas ici du NPS, on l'aura bien compris) exige une adhésion sans réserve, une allégeance totale à l'Union européenne.
Il y a là une certaine cohérence, puisque c'est cette Europe-là qui exige un ralliement au capitalisme et à l'économie de marché soumise au principe de la concurrence libre et non faussée.
Qu'en est-il alors des réformes ? Les seules permises seront celles qui ne remettront rien en cause de tout ce qui précède (le capitalisme, l'économie de marché, la concurrence libre et non faussée, l'Union européenne, bref l'Europe libérale, succursale de l'impérialisme américain). Mais ce seront aussi celles qui aligneront la France sur cette Europe-là, en dévastant tous les acquis de la classe ouvrière, tous les droits arrachés par des décennies de luttes et que la classe dominante entend à présent reprendre. Le "nouveau parti socialiste", par la voix du ci-devant "militant socialiste" fait ses offres de service. C'est son droit, mais je ne vois pas en quoi il pourrait encore se prétendre, si peu que ce soit, "socialiste" ! - Enfin, lorsqu'il dit que "que le PS assume et défend les grandes conquêtes sociales des gouvernements de gauche qui se sont succédé", c'est du bout des lèvres qu'il suggère qu'il y a d'autres conquêtes sociales que celles-là, et il se garde bien d'évoquer celles qui ont été arrachées par la luttes des classes, mais il ferait encore bien de se demander pourquoi certains "camarades se montrent très critiques envers ce que le pouvoir socialiste a pu faire dans ses dernières années"... Ne serait-ce pas à chaque fois qu'il a fait une politique de droite, ou qu'il s'est rallié à cette politique, a fortiori lorsqu'il a surenchéri sur cette politique, et les exemples ne manquent pas, qu'il s'est attiré ces critiques ? Rien d'étonnant si le ci-devant va plus loin encore en se ralliant totalement à l'idéologie de droite, à ce qu'il appelle la "real politik".
- Quant à l'écologie, elle serait, en tant que "courant de pensée issu de mai 68, intégrée au corpus idéologique" du parti socialiste né de la nouvelle déclaration de principes.
L'idée comme sa formulation sont d'un comique qui serait irrésistible s'il n'était pas aussi désolant. Je rappellerai seulement à notre ci-devant militant socialiste de Saint-Quentin qu'à Saint-Quentin, précisément, les Verts n'avaient nullement souscrit audit "corpus idéologique", mais s'étaient au contraire alliés à la liste prétendument "contre nature" qui alliait tous les courants issus du mouvement ouvrier, ce que notre ci-devant socialiste n'a manifestement pas encore digéré.
Pour répondre à ces questions, on ne pourra pas faire l'économie d'une lecture attentive et d'une analyse précise du texte de la "Nouvelle déclaration de Principes" du Parti socialiste.
Le préambule rappelle les racines du parti socialiste, en particulier "la tradition de l'humanisme et la philosophie des lumières", ce que personne ne saurait condamner (sinon peut-être les pires représentants de l'obscurantisme idéologique, du fanatisme religieux ou de la réaction politique, qui sont généralement les mêmes).
La suite du préambule nous réserve une petite surprise par rapport au compte rendu qu'en a fait le ci-devant militant socialiste, en se référant très explicitement au mouvement ouvrier. Il revendique encore l'héritage de la commune, des grandes conquêtes sociales du front populaire, de la libération, etc., en précisant bien que ces ambitions exprimées par ces mouvements, ainsi que par les grands combats politiques et intellectuels pour la liberté de l'homme, "sont plus que jamais d'actualité". L'enracinement du socialisme dans le mouvement ouvrier et dans les luttes sociales n'est donc, ni récusé, ni passé à la trappe. Il n'est pas davantage renvoyé à un passé révolu , mais considéré comme toujours actuel.
Le préambule se conclut par quelques généralités sur la dignité de l'Homme et l'accomplissement humain qui, certes, ne donnent pas les éléments pour trancher entre les perspectives réformistes et les "espérances révolutionnaires", mais qui n'en affirment pas moins une volonté de changement et de progrès. Certes, la tonalité de ce passage est plus kantienne que marxiste (le ci-devant devrait saisir cette distinction), ce qui d'ailleurs n'est pas un problème, mais en tout cas, on est bien loin de la "real politik" à laquelle le PS se serait rallié, selon lui.
L'ART. I confirme tout à fait cette perspective : "Etre socialiste, c'est ne pas se satisfaire du monde tel qu'il est". Les réformistes et les révolutionnaires ont en commun de ne pas se satisfaire du monde tel qu'il est et s'accordent sur la nécessité de le changer ; ils ne diffèrent que sur les moyens du changement. Et ce que l'on peut encore noter, c'est l'attachement réaffirmé du socialisme aux valeurs de justice et d'égalité : on dira à juste titre que c'est bien le moins.
L'ART. II est essentiellement consacré à l'affirmation de l'indissociabilité de l'égalité et de la liberté. Sur ce point, le ci-devant militant socialiste a raison, mais qui, sinon lui peut-être, a jamais pensé le contraire ?
Rousseau, déjà, avait refusé de choisir entre la liberté et l'égalité, montrant suffisamment que l'une ne va pas sans l'autre. Qui donc a pu remettre cela en cause ? Ce n'est pas le parti socialiste de 1905, ce n'est pas non plus plus le PS d'Epinay.
Paradoxalement, il faut aller chercher le principe de cette dissociation chez les "libéraux", chez Tocqueville notamment. Tocqueville se demande si l'amour pour l'égalité ne détruit pas la liberté. Les peuples démocratiques, dit Tocqueville, "ont pour l'égalité une passion ardente, insatiable, éternelle, invincible; ils veulent l'égalité dans la liberté, et, s'ils ne peuvent l'obtenir, ils la veulent dans l'esclavage" (De la démocratie en Amérique). Il n'est pas si étonnant que les "libéraux", posant cette alternative, sacrifient l'égalité à la liberté, plutôt que l'inverse. La liberté qui leur importe, en effet, est la liberté économique ; c'est celle de la concurrence "non faussée" ; c'est celle d'une société où l'État est mis hors d'état. Une telle liberté, qui est celle du loup dans la bergerie, exclut bien entendu l'égalité.
Sarkozy, le Medef, sont, on le sait, les chantres du libéralisme ; la commission européenne, l'OCDE, la banque mondiale, la BCE ; le FMI sont les institutions du libéralisme. Pour les uns comme pour les autres, la seule liberté qui vaille, c'est celle des marchés ; c'est la libre circulation des capitaux, l'absence d'entraves aux fonds spéculatifs. Et c'est à cette économie de marché que les socialistes se sont ralliés ? C'est de cette économie qu'ils sont partisans ? De toute évidence, c'est à une liberté frelatée qu'ils acceptent de sacrifier l'égalité, car l'égalité n'est pas compatible avec cette liberté-là.
Liberté et égalité sont indissociables, c'est vrai, mais à la condition de ne pas s'imaginer qu'elles pourraient se réaliser dans une économie de marché, qui les rend incompatibles.
Il y a là une alternative :
- ou l'on veut réaliser ensemble la liberté et l'égalité, et il faut récuser l'économie de marché qui les sépare et les oppose.
- ou l'on est partisan de l'économie de marché et l'on restreint la liberté à la liberté des échanges et de la concurrence, cette fameuse "liberté d'entreprendre", qui est aussi celle de licencier et de délocaliser, et pour cela, on renonce à l'égalité. Les sociétés dites libérales ne sont pas, comme le suggérait le ci-devant militant socialiste, des sociétés démocratiques, ce sont des sociétés dans lesquelles les inégalités ne cessent de croître ; ce sont les sociétés les plus inégalitaires qui soient.
De même, lorsque les régimes dits libéraux, en réalité les régimes capitalistes, produisent des inégalités toujours croissantes, ce n'est pas en faveur de la liberté, ni a fortiori pour l'établir. C'est Rousseau qui avait raison : la liberté et l'égalité ne peuvent se diviser, pas plus que la justice et l'utilité , pas plus que le droit et l'intérêt. Mais il y a fort à parier que cette référence à Rousseau fera sourire nos prétendus socialistes pour qui "l'égalitarisme", qu'ils prêtent à Rousseau, et à quelques autres "rêveurs révolutionnaires", est haïssable.
Voilà bien ce qui rend l'article 2 de la déclaration de principes suspect et, par suite, vu son importance, la déclaration tout entière, qui apparaît alors comme une énorme pétition de principe !
L'article III développe quelques généralités sur le "développement durable", quelques naïvetés sur les ressources menacées de notre belle planète bleue, sur l'environnement et l'ecosystème, pour se ménager les faveurs des écologistes, sans nul doute. Les écologistes, comme les Verts de Saint-Quentin, comprendront vite que ce n'est pas auprès de ces prétendus socialistes reconvertis aux valeurs de l'économie de marché et de la libre entreprise qu'ils pourront trouver une véritable écoute à leurs attentes.
On peut difficilement faire plus consensuel que l'article IV !
- "Le progrès, synonyme d'amélioration de la vie humaine, est une valeur fondamentale pour les socialistes". Il y aurait bien des choses à dire sur l'idée de progrès et sur la téléologie de l'histoire qui lui est associée, mais enfin, je ne vois guère d'ennemis déclarés du "progrès" sur l'échiquier politique.
- "Ils pensent que l'exercice de la raison doit être accessible à tous, acceptable par tous, applicable à tout. Ils promeuvent la connaissance, l'éducation, la recherche, la culture."
Bien ! Bravo ! Mais que l'on nous dise pourquoi, à chaque fois que les socialistes accèdent au pouvoir, ils s'évertuent à détruire l'école, tout autant, et exactement dans la même ligne que leurs petits camarades de droite.
Que l'on nous explique, pour faire court, pourquoi Claude Allègre (et pourquoi Ségolène Royal, lorsque celle-ci était ministre déléguée à l'Enseignement scolaire, auprès de Claude Allègre).
Je ne vais pas, bien entendu, passer en revue les 21 articles de cette déclaration. Ce serait très fastidieux, et je laisse à chacun le soin d'en faire la lecture et de les interpréter. Je me bornerai à quelques remarques sur l'esprit de cette déclaration.
Le document a été adopté par consensus au cours de plusieurs réunions regroupant toutes les sensibilités du parti. La "déclaration de principes" sera soumise au débat et au vote des militants pour adoption à la Convention du PS du 14 juin. Il s'agit de la première phase de la préparation du Congrès (7 au 9 novembre).
On attend avec curiosité ce débat et ce vote car, pour être un texte de "consensus" et pour rallier toutes les sensibilités du parti, la déclaration devait être, pour paraphraser Gide "une auberge ouverte au carrefour où tout ce qui voulait entrer entrait", au préjudice, bien sûr, de toute cohérence.
Qu'on en juge :
- Le parti socialiste est un parti internationaliste (ART. 18), européen (ART. 17), décentralisateur (Art. 14) ... qui dit mieux ?
- Le parti socialiste est un parti républicain (ART. 11), démocratique (ART. 20), laïque (Art. 12) mais qui prend en compte (?) les diversités culturelles et religieuses, réformiste (Art. 13), mais qui porte un projet de transformation radicale, qui "prend en compte" (bis) l'idéal, mais aussi les réalités de l'histoire.
Réforme ou révolution ; idéalisme ou "real politik", rien n'est tranché ! - Le parti socialiste est un parti populaire (Art. 19), qui concilie l'économie de marché, la démocratie et la cohésion sociale (Art.8).
Approchez, Mesdames et Messieurs, tous les lots sont gagnants : il y en aura pour tout le monde.
Pourquoi veulent-ils à nouveau tuer Jaurès ?
Cette déclaration de principes, présentée par le ci-devant militant de Saint-Quentin comme la mort du PS signifie, à l'évidence, et selon l'interprétation qu'il en fait, la mort du parti de Jaurès.
On rappellera que, après des premiers mouvements d’unification de la gauche française en 1901, le Parti socialiste français et le Parti socialiste de France s'étaient unis pour former la Section Française de l’Internationale ouvrière SFIO.) Ce regroupement, opéré en 1905, lors du congrès du Globe, permet aux marxistes représentés par Jules Guesde et aux réformistes tel que Jean Jaurès de faire front commun.
Ce rappel permet de donner tout son sens à l'opposition factice faite par le ci-devant entre parti réformiste et parti révolutionnaire, et de voir à quel point il fait un contresens historique flagrant. Le "parti socialiste est un parti réformiste", dit la déclaration d'intentions. Rien de neuf sous le soleil, il l'est depuis sa fondation, il l'est depuis 1905 ! Cela ne l'empêchait nullement de nourrir des "espérances révolutionnaires", et de s'allier avec un parti marxiste, par essence révolutionnaire. Cette première union de la gauche dans un même parti, l'un réformiste, l'autre révolutionnaire, n'a pas alors été déclarée "contre-nature". Que ce soit avant le congrès de Tours (1920) qui a donné naissance au parti communiste, ou après, les victoires de la gauche (bloc des gauches, cartel des gauches, Front populaire, élection de François Mitterrand) n'ont pu se réaliser que par l'unité de la gauche. Affirmer, comme le ci-devant militant socialiste de Saint-Quentin, que :
- "L'ancienne "déclaration de principes" évoquait les "espérances révolutionnaires", dont nous n'avions pas su faire le deuil. Maintenant c'est fait. Les mots révolution ou révolutionnaire ont disparu, il est affirmé que "le Parti socialiste est un parti réformiste" (article 13). Point",
- "Dans le préambule, il est fait référence au "socialisme démocratique", ce qui prouve qu'un autre socialisme ne l'est pas: on a compris de quoi il s'agissait, du communisme, dont le fond n'est pas "démocratique"
c'est tuer une nouvelle fois Jaurès. C'est tuer le socialisme !
Pourquoi vouloir à nouveau tuer Jaurès ? Pour la même raison que Claude Allègre voulait en finir avec Jules Ferry. Le ci-devant socialiste de Saint-Quentin n'est, en vérité, pas plus socialiste que ne l'est Claude Allègre, qui ne cesse aujourd'hui de frapper à la porte du pouvoir sarkoziste, pas plus socialiste que Dominique Strauss-Kahn, président de l'une des institutions phare du capitalisme, pas plus que Lionel Jospin lorsqu'il déclarait que "son programme n'était pas socialiste, pas plus que Ségolène Royal, qui instrumentalise le parti pour parvenir au pouvoir. Bref, tous ces gens-là ont trouvé plus habile, pour satisfaire leurs ambitions, de vider le parti socialiste de tout ce qui fait encore de lui un parti de gauche que de le quitter.
Faire en sorte que le parti socialiste reste un parti de gauche, ou le redevienne, c'est contraindre ces gens-là à rejoindre leur lieu naturel, qui est la droite.
Que faire ?
On peut faire de la nouvelle déclaration de principes du parti socialiste la lecture qu'en a faite le ci-devant militant socialiste de Saint-Quentin. On peut aussi en faire une autre lecture ; c'est l'intérêt des auberges espagnoles : on y touve ce qu'on y apporte. Nul doute que ce texte, consensuel jusqu'à la caricature, ne pourra être maintenu en l'état. Cela annonce de belles bagarres, des conflits explosifs. Le parti socialiste y survivra-t-il ou éclatera-t-il en courants ennemis, comme l'a fait le centre ? Assistera-t-on à des "recompositions" inédites et pittoresques ?
Je ne jouerai pas les prophètes, mais nous sommes particulièrement bien placés, à Saint-Quentin, pour savoir qu'il existe au PS des hommes et des femmes véritablement attachés au socialisme. Ce sont ceux que le ci-devant socialiste ne peut souffrir et qu'il craint, pour lesquels il n'a dans la bouche qu'injures et imprécations. Ce sont ceux qui lui ont infligé une cuisante défaite lors des élections municipales "un carton rouge", dit le journal régional "L'Union". Ce sont ceux-là qui incarnent la gauche pour les Saint-Quentinois, parce qu'ils n'ont pas eu peur de constituer une "Liste d'unité de toute la gauche".
Que ces socialistes-là soient assurés que le comité pour un parti ouvrier indépendant de Saint-Quentin leur apportera son soutien dans le combat qu'ils auront à mener contre tous ces prétendus socialistes ralliés au capitalisme, partisans d'une économie de marché, fût-elle régulée par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux, et résignés à jouer les valets de la classe dominante, sous prétexte de réalisme politique.
De plus, si le parti socialiste à venir devait être colonisé par ces gens-là, ce n'est pas pour pour autant qu'il faudrait en conclure à la mort du socialisme. D'autres partis, d'autres formations qui l'incarnent déjà, ne renonceront pas à le faire vivre.
Dans une telle perspective, tous les hommes et toutes les femmes attachés au socialisme sont cordialement invités à participer à la fondation d'un parti ouvrier, socialiste et démocratique.
On rappellera que, après des premiers mouvements d’unification de la gauche française en 1901, le Parti socialiste français et le Parti socialiste de France s'étaient unis pour former la Section Française de l’Internationale ouvrière SFIO.) Ce regroupement, opéré en 1905, lors du congrès du Globe, permet aux marxistes représentés par Jules Guesde et aux réformistes tel que Jean Jaurès de faire front commun.
Ce rappel permet de donner tout son sens à l'opposition factice faite par le ci-devant entre parti réformiste et parti révolutionnaire, et de voir à quel point il fait un contresens historique flagrant. Le "parti socialiste est un parti réformiste", dit la déclaration d'intentions. Rien de neuf sous le soleil, il l'est depuis sa fondation, il l'est depuis 1905 ! Cela ne l'empêchait nullement de nourrir des "espérances révolutionnaires", et de s'allier avec un parti marxiste, par essence révolutionnaire. Cette première union de la gauche dans un même parti, l'un réformiste, l'autre révolutionnaire, n'a pas alors été déclarée "contre-nature". Que ce soit avant le congrès de Tours (1920) qui a donné naissance au parti communiste, ou après, les victoires de la gauche (bloc des gauches, cartel des gauches, Front populaire, élection de François Mitterrand) n'ont pu se réaliser que par l'unité de la gauche. Affirmer, comme le ci-devant militant socialiste de Saint-Quentin, que :
- "L'ancienne "déclaration de principes" évoquait les "espérances révolutionnaires", dont nous n'avions pas su faire le deuil. Maintenant c'est fait. Les mots révolution ou révolutionnaire ont disparu, il est affirmé que "le Parti socialiste est un parti réformiste" (article 13). Point",
- "Dans le préambule, il est fait référence au "socialisme démocratique", ce qui prouve qu'un autre socialisme ne l'est pas: on a compris de quoi il s'agissait, du communisme, dont le fond n'est pas "démocratique"
c'est tuer une nouvelle fois Jaurès. C'est tuer le socialisme !
Pourquoi vouloir à nouveau tuer Jaurès ? Pour la même raison que Claude Allègre voulait en finir avec Jules Ferry. Le ci-devant socialiste de Saint-Quentin n'est, en vérité, pas plus socialiste que ne l'est Claude Allègre, qui ne cesse aujourd'hui de frapper à la porte du pouvoir sarkoziste, pas plus socialiste que Dominique Strauss-Kahn, président de l'une des institutions phare du capitalisme, pas plus que Lionel Jospin lorsqu'il déclarait que "son programme n'était pas socialiste, pas plus que Ségolène Royal, qui instrumentalise le parti pour parvenir au pouvoir. Bref, tous ces gens-là ont trouvé plus habile, pour satisfaire leurs ambitions, de vider le parti socialiste de tout ce qui fait encore de lui un parti de gauche que de le quitter.
Faire en sorte que le parti socialiste reste un parti de gauche, ou le redevienne, c'est contraindre ces gens-là à rejoindre leur lieu naturel, qui est la droite.
Que faire ?
On peut faire de la nouvelle déclaration de principes du parti socialiste la lecture qu'en a faite le ci-devant militant socialiste de Saint-Quentin. On peut aussi en faire une autre lecture ; c'est l'intérêt des auberges espagnoles : on y touve ce qu'on y apporte. Nul doute que ce texte, consensuel jusqu'à la caricature, ne pourra être maintenu en l'état. Cela annonce de belles bagarres, des conflits explosifs. Le parti socialiste y survivra-t-il ou éclatera-t-il en courants ennemis, comme l'a fait le centre ? Assistera-t-on à des "recompositions" inédites et pittoresques ?
Je ne jouerai pas les prophètes, mais nous sommes particulièrement bien placés, à Saint-Quentin, pour savoir qu'il existe au PS des hommes et des femmes véritablement attachés au socialisme. Ce sont ceux que le ci-devant socialiste ne peut souffrir et qu'il craint, pour lesquels il n'a dans la bouche qu'injures et imprécations. Ce sont ceux qui lui ont infligé une cuisante défaite lors des élections municipales "un carton rouge", dit le journal régional "L'Union". Ce sont ceux-là qui incarnent la gauche pour les Saint-Quentinois, parce qu'ils n'ont pas eu peur de constituer une "Liste d'unité de toute la gauche".
Que ces socialistes-là soient assurés que le comité pour un parti ouvrier indépendant de Saint-Quentin leur apportera son soutien dans le combat qu'ils auront à mener contre tous ces prétendus socialistes ralliés au capitalisme, partisans d'une économie de marché, fût-elle régulée par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux, et résignés à jouer les valets de la classe dominante, sous prétexte de réalisme politique.
De plus, si le parti socialiste à venir devait être colonisé par ces gens-là, ce n'est pas pour pour autant qu'il faudrait en conclure à la mort du socialisme. D'autres partis, d'autres formations qui l'incarnent déjà, ne renonceront pas à le faire vivre.
Dans une telle perspective, tous les hommes et toutes les femmes attachés au socialisme sont cordialement invités à participer à la fondation d'un parti ouvrier, socialiste et démocratique.
6 commentaires:
très bonne analyse
daniel
Marx est mort. Vous ne le saviez pas ?
Vous me peinez, Monsieur.
Après la mort de Jaurès, m'annoncer ainsi, sans aucun ménagement, la mort de Marx, cela fait vraiment beaucoup.Surtout après la mort de Dieu qui, à ce qu'on m'a dit, serait lui aussi décédé. Décidément, je commence moi-même à ne pas me sentir très bien.
Venons en à l'essentiel : qui vous a dit que j'étais marxiste, ou que la référence à Marx était absolument insispensable à mon propos ?
Au risque de vous paraître orgueilleux, je vous dirai que Marx est une de mes références intellectuelles, mais pas la seule, et que je ne me réfugie jamais derrière le principe d'autorité, fût-elle celle de Marx (vous non plus, si j'ai bien compris). Autrement dit, mon propos se soutient de lui-même, et la mort de Marx, pour regrettable qu'elle soit (car c'était tout de même un grand bonhomme) n'y change rien.
Ceci étant dit, je tiens compte de votre remarque, et votre information ma sera précieuse. J'ai appris d'Emmanuel Mousset que le PS, lui aussi, était mort. Cela commence à faire beaucoup de cadavres, et nos conversations vont devoir bientôt se tenir dans un cimetière.
En attendant, je vous adresse, Monsieur, mes sincères salutations.
Où donc peut-on lire la prose de ce si sentencieux jpbb ? Il me tarde de découvrir quel brûlant penseur peut se cacher derrière une non moins brûlante ironie....
On peut accéder à ses blogs, car il en a plusieurs, en cliquant sur le jpbb qui précède le "a dit", de son commentaire.
C'est aussi quelqu'un qui intervient très souvent sur le site d'Emmanuel Mousset (le ci-devant militant socialiste de Saint-Quentin), qui n'est pas moins sentencieux, mais dont le propos est de plus empreint de morgue et d'acrimonie. Je te laisse juger de la qualité de leurs échanges :
http://laisneavecdsk.blogspot.com/
Après navigation sur ses pages persos, je pense que Jpbb est à la pensée politique ce que le fil à couper le beurre est à l'industrie nucléaire...
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