Elections municipales

Déclaration du Comité pour un Parti Ouvrier indépendant de Saint-Quentin

Le comité pour un parti ouvrier indépendant de Saint-Quentin remercie les 7631 Saint-Quentinois qui se sont portés sur la liste « Unité de toute la gauche pour Saint-Quentin », conduite par Jean-Pierre Lançon.
En lui accordant près de 40% de leurs suffrages, ils ont fait reculer la liste de Pierre André de 10 points.
Pierre André, en perdant 4147 voix par rapport à l’élection de 2001, recule de 26%, alors que la gauche, en gagnant 1061 voix malgré 3086 suffrages exprimés de moins, progresse de 16%.

Le 9 mars les Saint-Quentinois, par leur vote, ont exprimé une nette perte de confiance à l’égard de Pierre André, de sa politique et de sa manière de faire de la politique, ainsi qu’à l’égard de son adjoint Xavier Bertrand, ministre du travail et bras armé de Nicolas Sarkozy.

En même temps, ils ont mis un terme au déclin de la gauche et ont donné le signal de sa renaissance. Ils ont clairement approuvé la ligne politique d’une gauche ressourcée aux valeurs authentiques du mouvement ouvrier, dans la diversité de ses composantes.

C’est cette liste d’unité que les Saint-Quentinois attendaient pour retrouver confiance dans une « gauche » qui avait été discréditée par les abandons successifs, les reniements, les trahisons de ceux qui prétendaient la représenter et qui l’avaient fait tomber à son niveau le plus bas :

• Certains d’entre eux se sont honteusement ralliés à la droite.

• D’autres, en continuant de s’affirmer à gauche, ont multiplié les attaques les plus basses contre la liste de Jean-Pierre Lançon, (et contre le COPO), déclarant « contre-nature » les alliances qu’elle avait contractées, au point de lui préférer des alliances avec le centre, avec la droite , avec qui l’on voudra, pourvu que ce ne soit pas avec ce qu’ils appellent « l’extrême gauche ». Ce sont ceux-là qui s’avouent aujourd’hui « très mécontents » que cette liste qu’ils avaient diabolisée ait fait mieux qu’eux, malgré eux.

Le COPO de Saint-Quentin a déjà montré qu'il ne pratiquait pas la langue de bois. Il ne prétendra donc pas que la gauche a remporté le 9 mars une victoire sur la droite, mais qu’elle a fait plus et mieux en remportant une victoire sur elle-même, en se ressourçant à ses propres valeurs, en faisant renaître l’espoir, en posant les fondements indispensables de la reconquête et des victoires à venir.

La victoire, c’est la « clarification », comme le reconnaît d’ailleurs la « gauche »…de la droite. Si la question est de savoir « quelle est la gauche qui perd » et « quelle est la gauche qui gagne», cette question a reçu sa réponse le 9 mars :

1. Pour gagner, la gauche doit être unie.
2. Pour gagner la gauche doit être la gauche.
3. Pour gagner la gauche doit donc réaliser l’unité à gauche,

C’est ce qu’elle a fait : elle s’est vivifiée par une salutaire opération d’émondage.

Que signifierait une éphémère victoire locale obtenue, comme ce sera sans doute le cas çà et là le 16 mars, par des alliances hétéroclites et contradictoires conclues par des appareils opportunistes, sinon le prélude à une nouvelle déroute de la gauche, comme celle de 2007 qui faisait pourtant suite à un « raz de marée » de ladite gauche aux régionales de 2004. Nous n’avons que faire de ces victoires à la Pyrrhus fondées sur les malentendus et la confusion. La force de la gauche à Saint-Quentin, c’est d’avoir réalisé l’unité de toute la gauche, c’est d’avoir montré la possibilité d’une accord que tous déclaraient impossible sur un programme cohérent, élaboré démocratiquement.

A présent, face à une droite qui refuse de répondre aux besoins de la population, 40 % des Saint-Quentinois pensent qu’il est possible, contrairement à ce que prétend Pierre André :

  • de rendre gratuit l’accès du parking de l’hôpital, de baisser le prix de l’eau et la taxe des ordures ménagères, de construire des logements sociaux, de mettre partout en place des crèches municipales, de remunicipaliser les services publics privatisés par Pierre André, de moderniser les équipements scolaires, de créer des mairies annexes dans les quartiers, brefs d’agir sur tous les leviers permettant d’améliorer l’emploi, le pouvoir d’achat et la démocratie communale.
  • au niveau national, de lutter contre la politique de Sarkozy-Fillon, de s’opposer au carcan des directives européennes et à la mainmise des assurances privées chères à Xavier Bertrand sur le système de santé français …
  • de s'opposer à la destruction des services publics, au démantèlements des administrations centrales de l’Etat…
  • de dire non à la liquidation de la Sécurité sociale et des retraites par répartition, aux fermetures de maternités et d’hôpitaux, à l’abrogation du Code du travail, à la disparition des statuts et des conventions collectives gagnés par les luttes de nos parents et de nos grands-parents, à la précarité.
Le 9 mars, ils ont dit non à toutes les contre-réformes, en votant en toute conscience pour une politique de gauche, clairement revendiquée, et pleinement assumée. Mais l’on dira que 60% des Saint-Quentinois ont renouvelé leur confiance à Pierre André et qu’au bout du compte la gauche, pour la troisième fois consécutive, a perdu ces élections municipales. Ce constat doit être examiné à la lumière des nouvelles perspectives que ces élections ont fait naître.

L'élection n'a pas seulement été marquée par une avancée de la gauche, mais aussi par une augmentation sensible de l'abstention.. Or, l’abstention signifie, soit un rejet du pouvoir en place, soit un rejet de la politique dans sa capacité à changer la vie des gens. C’est à la gauche qu’il appartient de restaurer la confiance des citoyens dans l’action politique. Quand Pierre André s’adresse aux Saint-Quentinois, il ne s’adresse pas à des citoyens , mais à une clientèle électorale. La politique n’est en effet pour lui que le lieu de « querelles stériles». Pierre André fait partie de ces politiciens qui prétendent ne pas faire de politique et qui font de la démobilisation une arme au service de leur politique.

Le combat que mène le COPO pour la construction d’un parti ouvrier indépendant est donc urgent. Cette construction est indispensable pour les luttes d’aujourd’hui comme pour les victoires de demain.. Nous sommes déjà plus de 8000, venus de tous les secteurs du mouvement ouvrier, à nous être engagés dans cette construction. Une première convention nationale s’est tenue les 24 et 25 novembre 2007. Sur la base de cette convention, les comités qui se sont constitués dans tout le pays ont présenté ou soutenu des listes pour les élections municipales dans plus de 200 communes.

Le congrès de fondation aura lieu les 14 et 15 juin à Paris.

Rejoignez-nous

Réunion du comité
: le jeudi 20 mars, au centre Henri Matisse (Saint-Quentin), à 18 h.

POUR TOUT CONTACT : Comité de Saint-Quentin : 03 23 64 05 27

• Michel Aurigny, 49 rue Quentin Barré 02100 Saint-Quentin
• Bernard Berthelot 113 rue Quentin Barré 02100 Saint-Quentin
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