Paire part de naissance


Nom :
Parti Ouvrier Indépendant.
Petit nom : P.O.I.
Date de naissance : 15 juin 2008
Lieu de naissance : 75012 Paris.
Poids de naissance : 10 071 membres fondateurs.
Devise : Pour le Socialisme, la République et la Démocratie.

Ce mois de juin 2008 aura été marqué par deux événements de première importance: le rejet du traité de Lisbonne par le peuple irlandais, et la fondation d'un authentique parti ouvrier, le 15 juin 2008, devant 278 délégués, mandatés par 10 071 membres fondateurs. Ce nouveau parti a reçu un nom : "Parti ouvrier indépendant" (P.O.I.), un manifeste, des statuts, et des instances. C'est un événement dont il faut souligner l'importance et la rareté :
  • il ne s'agissait pas, pour les délégués présents au congrès de fondation, de renommer et de "relooker", un ancien parti (comme la LCR de Besancenot renommée "parti anticapitaliste").
  • il ne s'agissait pas davantage de "refonder" un parti moribond, tel le PS, que s'arrachent les refondateurs (?) de tous poils.

  • Tous les délégués présents au congrès de fondation avaient la conscience aiguë de donner naissance à un parti entièrement nouveau, à un parti à nul autre pareil, initiative singulière dans un temps où les partis sont en voie de dislocation, de déliquescence ou de déshérence, en un temps où les partis existants n'osent plus se désigner comme des partis, mais préfèrent le terme de "mouvement", "d'association", ou autres organisation non gouvernementales... ceux qui existent encore comme partis envisageant de changer de nom !
On demandera sans doute à quoi peut bien servir un "nouveau parti de gauche". Il sera aisé de répondre :
  1. qu'en un temps où les partis qui avaient jusqu'alors, tant bien que mal (et plutôt mal que bien), incarné la gauche font défection et se rallient à l'économie de marché, abandonnent la référence ouvrière, jusqu'à rayer le mot "ouvrier" de leur vocabulaire.
  2. où ceux qui se disent anticapitalistes se gardent de dénoncer le relais essentiel du capitalisme : l'Union européenne et ses institutions, auxquelles ils apportent leur soutien et leur concours,

  3. et où il ne reste de la lutte de classe qu'une harangue incantatoire aux "travailleuses, travailleurs",
il était vital de fonder un authentique parti ouvrier, et de lui donner pour programme la préservation des acquis des luttes ouvrières et la reconquêtes des droits, contre un gouvernement qui, par une pléthore de "réformes" plus rétrogrades et régressives les unes que les autres, s'est donné au contraire pour programme de "défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance", (de l'aveu de Denis Kessler, ex numéro 2 du Medef :
  • la sécurité sociale et l'ensemble des systèmes de protection
  • l'ensemble des entreprises publiques et des services publics
  • le système de retraite par répartition
et au delà de s'attaquer à tous les acquis de la démocratie (1789, 1870, 1905, 1936 et 1968)
  • la laïcité
  • l'existence même de partis et de syndicats indépendants
  • le droit du travail et les conventions collectives
Il n'y a qu'un Parti Ouvrier Indépendant pour défendre concrètement la classe ouvrière, c'est-à-dire non seulement la catégorie socioprofessionnelle des ouvriers au sens strict, mais aussi les employés et les salariés du public et du privé, les petits paysans et les petits artisans, les marins-pêcheurs et les viticulteurs, les infirmières et les retraités, bref toutes les victimes du capitalisme et de l'Union européenne, dont une liste complète serait bien longue à établir !

Il n'y a qu'un parti ouvrier indépendant pour défendre la démocratie contre la dictature de l'Union européenne. Le peuple irlandais a bien compris que le traité de Lisbonne, ainsi que ceux qui l'ont précédé, sont de véritables "casse-droits", et a refusé de laisser le rouleau compresseur de l'Union européenne broyer sa souveraineté. Mais l'Union européenne n'a que faire de la démocratie et de la souveraineté des peuples. Qu'on en juge :

  1. le 2 juin 1992, les Danois avaient, par référendum, rejeté le traité de Maastricht. Qu'à cela ne tienne, ils ont dû revoter, jusqu'à ce qu'un "oui" s'ensuive !
  2. le 2 juin 2001, les Irlandais (déjà eux) rejettent le traité de Nice. Qu'à cela ne tienne, on les fait revoter, en leur accordant quelques menus avantages : c'était la carotte. On parle plutôt aujourd'hui du bâton !
  3. En 2005, les Français puis les Néerlandais disent non au traité constitutionnel européen (TCE). Qu'à cela ne tienne, en 2006, les Vingt-Sept concoctent un traité jumeau du TCE, le traité de Lisbonne et ils s’entendent aussi pour que la ratification s’effectue par voie parlementaire.
  4. Seule, l'Irlande, parce que sa constitution l'y oblige, soumet le traité de Lisbonne au référendum. On connaît le résultat.
Autrement dit, à quelques rares exceptions près (l'Espagne notamment), à chaque fois qu'un traité européen est soumis au référendum, il est rejeté, et il ne reste, pour l'imposer aux peuples d'Europe, que la voie parlementaire. Un journaliste de France Inter demandait quelle différence il pouvait bien y avoir entre la voie référendaire et la voie parlementaire pour la ratification d'un traité, affirmant que l'une était aussi démocratique que l'autre. La réponse est claire à présent, et elle est incontestable : elle tient dans la réponse : un "oui" lorsqu'on a recours à la voie parlementaire, un "non" lorsqu'on recourt au référendum. Il faut être reconnaissant au peuple irlandais de l'avoir confirmé avec tant d'éclat, et d'avoir donné l'exemple en matière de démocratie.

Le P.O.I. prenant acte de ce vote exemplaire du peuple d'Irlande, va mener campagne pour exiger à nouveau un référendum sur le traité de Lisbonne, ratifié honteusement et en contrebande par un parlement croupion, contre le vote des français au TCE, en 2005.

Cette coïncidence entre deux événements politiques majeurs : le non irlandais au traité de Lisbonne et la fondation, à Paris, du P.O.I., est donc toute à fait bienvenue. L'un et l'autre expriment la capacité des peuples à résister à la dictature de Bruxelles, et à refuser ce qu'on présente comme une fatalité.

Le Parti Ouvrier Indépendant est un parti à nul autre pareil parce qu'il est le seul à se dresser contre cette prétendue fatalité, et à appeler à la résistance.
  1. Il est en effet le seul à gauche à appeler à une rupture avec l'Union européenne, condition indispensable de toutes les luttes ouvrières et de toutes les entreprises de reconquête des droits et des acquis.

  2. Il est le seul à se revendiquer comme mouvement ouvrier, et héritier de son histoire.

  3. Il est le seul à se revendiquer comme parti de classe au service de la classe ouvrière et de fonder son action sur la reconnaissance de la lutte des classes.

  4. Il est le seul parti vraiment indépendant, non seulement du gouvernement, mais également des puissances économiques nationales et internationales, ainsi que des institutions européennes. Cette indépendance politique est fondée sur son indépendance financière. Le P.O.I. ne compte que sur les cotisations de ses adhérents pour assurer son fonctionnement et refusera, par principe toute subvention, d'où qu'elle vienne : c'est la condition fondamentale de sa complète indépendance. Quel parti peut aujourd'hui se targuer de fonctionner conformément à ce principe ?

  5. Parce qu'il inscrit son action dans l'histoire du mouvement ouvrier, il a vocation à rassembler ce mouvement dans la diversité de ses composantes. Il poursuit la démarche de rassemblement initiée par le COPO et mise en oeuvre lors des élections municipales, en particulier à Saint-Quentin où il avait été partie prenante de la "Liste d'unité de toute la gauche". Certains s'étaient hâtés de le passer par pertes et profits, et se désolent de le voir "renaître sous le nom de POI". Erreur de perspective et d'analyse : le COPO n'était pas un parti, mais un comité formé pour préparer l'avènement d'un parti ouvrier indépendant. Nulle question de mort et de résurrection dans cette affaire : le COPO a tout simplement atteint son objectif.
C'est dans une telle perspective d'union et de rassemblement que le POI s'adresse à tous les militants ouvriers qui se reconnaissent dans son action, qu'ils appartiennent ou pas à un parti un syndicat ou à une organisation, et qu'il les invite à prendre contact avec ses militants.

Outre le combat ouvrier, le POI se propose également de redonner à la politique la dignité qu'elle a perdue du fait de l'indignité de ceux qui l'ont conduite et de redonner un sens à l'idéal socialiste dévoyé par ceux qui s'en sont réclamés, de faire renaître l'espoir dans une société menacée par l'abolition des solidarités et la barbarie du "marche ou crève" et du "chacun pour soi" qui n'a jamais fait que creuser les inégalités et favoriser le processus d'exploitation.

Le Parti Ouvrier Indépendant est riche de ses 10 075 membres fondateurs et a vocation à devenir le grand parti ouvrier du XXIe siècle, celui dont la classe ouvrière, et toutes les victimes du capitalisme ont aujourd'hui besoin. C'est dans cette perspective que nous vous appelons à le rejoindre.



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