Conseil municipal du 25 mai 2009
Question sur l’hôpital
Monsieur le Sénateur-maire,
Des aides soignantes aux médecins, toutes les catégories des personnels hospitaliers s’élèvent contre la loi « Bachelot », dont le maître mot n’est plus la santé mais la rentabilité, dont la préoccupation centrale n’est plus le malade, mais le compte d’exploitation de l’hôpital.
Les agences régionales de santé, mises en place dans cette loi, regrouperaient les structures de l’hôpital public et celles de la Sécurité sociale, étatisant au passage la Sécurité sociale, décideraient demain de tout dans chaque région, fermeraient les lits et les structures jugées non rentables, supprimeraient des dizaines de milliers de postes, et nommeraient les nouveaux directeurs des centres, en écartant les maires des communes qui sont aujourd’hui de droit présidents des C.A. des centres hospitaliers.
D’ores et déjà, les mesures de rentabilité prises sous différents prétextes rendent la situation extrêmement tendue dans de nombreux hôpitaux, dont celui de notre ville.
Monsieur le Maire, aujourd’hui vous êtes encore, en tant que maire de St Quentin, président du C.A. du centre hospitalier.
Vous n’ignorez pas que des dizaines de postes n’y ont pas été remplacés ces derniers mois dans de nombreux services (psychiatrie, maternité, pédiatrie, …), que les personnels soignants sont obligés de courir d’un étage à l’autre, voire d’un service à l’autre, que les malades sont en danger.
La réorganisation des horaires et des services aggravent encore les conditions de travail des personnels qui ont fait grève à plusieurs reprises pour les défendre et réclamer les postes nécessaires.
Et l’on voudrait supprimer encore 60 postes à l’hôpital de St Quentin dans les 2 ans à venir pour résorber un prétendu déficit de 10 millions d’euros, alors que les exonérations de cotisations patronales se chiffrent par dizaines de milliards chaque année.
En tant que maire de St Quentin et président du CA du centre hospitalier, qu’envisagez vous de faire pour :
- que tous les personnels de l’hôpital soient remplacés en cas de départ (retraites, mutations, maladies) ;
- que leurs conditions de travail soient améliorés ;
- qu’aucun poste ne soit supprimé
- qu’au contraire les postes nécessaires pour répondre au droit à la santé de la population soient créés ?
Michel Aurigny
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