Conseil du 9 novembre 2009



Rapport n°3 : débat sur les orientations budgétaires


intervention de Michel Aurigny



Mme le rapporteur, M. le sénateur-maire, Mmes et MM. les conseillers,


Au nom des élus de l’opposition, j’ai plusieurs observations à présenter sur le programme d’investissement.

J’ai noté une diminution de 3,5 millions des enveloppes pour les opérations à caractère annuel en 2010 (30 % en moins), mais une augmentation sensible de 6,5 millions sur les opérations spécifiques, soit 50 % d’augmentation par rapport à 2009.

Rénovation urbaine, voirie, équipements publics et sports représentent les parts les plus importantes de ces opérations spécifiques, mais il y a aussi le projet d’aménagement du quai Gayant, qui pose de nombreux problèmes.

Pour ce projet, 2 356 000 euros sont inscrits en 2010 ; ce sont les premiers, mais non les derniers du projet, loin s’en faut.

En effet, 21 millions de crédits de paiement sont prévus de 2010 à 2014 pour le Quai Gayant, qui prend ainsi la plus grosse part des 85 millions d’opérations spécifiques des 5 années à venir.

D’autre part, avec le rapport n°15 qui lui est consacré, nous aurons tout à l’heure l’occasion d’en débattre dans le détail, et de voir que les 6 millions de provision inscrits pour la phase 2 en 2013-2014 représentent à peine le tiers des 19 millions TTC des montants estimés de cette phase. Avec les 21 millions estimés de la phase 3, cela fait près de 50 millions d’euros.

A cet égard, il faut constater que la présentation des projets dans la « consultation » du mois de juin apparaît aujourd’hui fort biaisée :

- projet n°1 place de la gare : estimé à 4 millions dans la « consultation », il est estimé aujourd’hui à 8,9 millions d’euros, sans compter les 3,9 millions d’acquisitions foncières et de démolition ;

- projet n°3 sur l’aménagement du champ de foire : estimé à 9 millions dans la « consultation », il passe à 19 millions aujourd’hui,

- projets 5 et 6 sur la passerelle et la place de la Liberté : estimé à 12 millions ans la « consultation », il passe à 21 millions aujourd’hui.

Autant nous sommes d’accord pour estimer urgent l’aménagement de la place de la gare et d’une véritable gare routière – nous en reparlerons tout à l’heure – autant la suite des opérations fort coûteuses et entièrement tournée vers la BUL (interplanétaire selon certaines autorités), nous semble en dehors des véritables besoins de la majorité des Saint-quentinois.

C’est pourquoi nous proposons d’ouvrir le débat sur d’autres propositions dont voici quelques unes.

La première est d’actualité, nous avons vu que le projet d’une cité universitaire de 1000 étudiants a rebondi. Nul doute que la Ville de Saint Quentin et la communauté d’agglomération doivent investir largement pour aider à la réalisation de ces projets.

Ensuite, nous le répétons, nous demandons les crédits nécessaires à la réhabilitation des salles de quartier qui sont dans un état déplorable comme la salle Verdun et la salle Charles de Foucault.

D’autre part, dans les quartiers, dans le quartier Europe entre autres, les jeunes sont toujours demandeurs de salles de réunion.

Pour les beaucoup plus jeunes cette fois, ou plutôt pour leurs parents, on sait que le nombre de crèches reste insuffisant. Nous avons noté quelques réalisations en ce sens, nous proposons de les multiplier rapidement.

Enfin bien évidemment, il convient de prévoir le rachat du parking de l’hôpital pour le rendre enfin gratuit.

Je vous remercie de votre attention.




Rapport n°4 (décision modificative n°3)

intervention de Michel Aurigny



Monsieur le rapporteur, M. le sénateur-maire, Mmes et MM. les conseillers,


Permettez-moi quelques questions sur cette décision modificative.

Si je comprends bien, la DDU s’élève à 774 000 euros.

M. le rapporteur peut-il nous préciser le détail des subventions qui aboutissent à ce nombre ? En effet, le dernier conseil municipal a approuvé 11 programmes d’action au titre de la DDU, les subventions demandées s’élevant à 1 446 670 euros au total.

M. le maire, vous avez précisé que vous ne pouviez pas nous dire si les 11 seront retenus, mais que vous pensiez que les principaux le seraient.

Alors quels sont ceux qui sont retenus et qui nous valent ces 774 000 euros (sur les 1 200 000 prévus pour le département de l’Aisne) ?

D’autre part, monsieur le rapporteur peut-il nous préciser le sens des opérations indiquées. Je lis que les 774 000 euros se répartissent en 200 000 de dépenses imprévues et 574 000 versés à la section d’investissement, où ils remplacent 574 000 de recettes d’emprunts.

Est-ce que cela signifie que la DDU sert à réduire les emprunts de la section d’investissement, mais alors où sont les investissements complémentaires prévus au titre de la DDU ?

Je vous remercie de votre attention.



Rapport n°15 : quai Gayant

intervention de Michel Aurigny

Mme le rapporteur, M. le sénateur-maire, Mmes et MM. les conseillers,

Nous en venons avec ce rapport à un projet qui a déjà fait coulé beaucoup d’encre, et suscité de nombreux superlatifs sur lesquels je ne reviendrai pas.

Revenons brièvement sur les chiffres : 40 millions + les honoraires + la TVA, cela fait plus de 49 millions.

Dans la délibération du 16 février, il est indiqué que 10 des 40 millions relèvent de l’initiative privée, et 4 de la communauté d’agglomération – cela mériterait d’être précisé – il reste donc 26 millions pour la ville, soit 32 avec les honoraires et la TVA.

J’observe que les crédits de paiements prévus tout à l’heure entre 2010 et 2014 pour ce projet s’élèvent déjà à 21 millions. Sur ces 21 millions, il y a près de 9 millions pour la phase 1 (parvis de la gare) ce qui est déjà plus que les 6,8 millions indiqués dans le rapport que nous avons sous les yeux.

Où va-t-on ? Je m’interroge, et j’attends des explications.

Eu égard à l’ampleur des projets, dites vous – et aussi à leurs coûts – vous proposez de phaser et de chiffrer les différentes phases. Fort bien.

Il conviendrait peut-être aussi d’en rediscuter. Je me contenterai aujourd’hui de quelques observations et propositions sur la phase 1, c’est-à-dire l’aménagement du parvis de la gare.

Première observation : sur le stationnement.

Vous nous donnez raison sur le premier point évoqué, la nécessité de prévoir « une place accrue au stationnement ».

Encore faut-il préciser.

Bien entendu, nous n’avons rien contre les arbres. Il convient de garder les magnifiques Ginkgo biloba, les liquidambars et autres sophora japonica, et il est tout à fait possible d’en planter d’autres et de différentes espèces. Mais la vocation du parvis de la gare n’est pas de devenir un arboretum, il y a largement la place à deux pas, dans le parc d’Isle.

Au moins 1000 personnes prennent le train tous les matins à Saint Quentin pour aller travailler. Nous avons la chance à Saint Quentin d’avoir devant la gare une grande place à l’écart de la circulation urbaine. J’ai compté l’autre jour 402 voitures garées en fin de matinée. Il faudrait plus de places de stationnement, car chacun sait comment il est difficile de trouver une place à certaines heures.

Compte tenu de la taille de la place, cela est tout à fait possible en redessinant le plan de façon rationnelle, sans réduire la surface occupée actuellement par les espaces verts, et en mettant plus d’arbres.

Je propose donc au 1°, après « modifier le projet initialement arrêté », que l’on précise : « notamment en prévoyant 500 places de stationnement gratuit pour les automobiles sur le parvis de la gare ».

Deuxième observation : elle concerne la gare routière.

J’avais étudié l’exposition en juin. Jeudi j’ai demandé à revoir les documents. Je vous remercie de me les avoir communiqués. Mais de gare routière point. Je n’en trouve pas sur les plans. Tout ce que l’on voit, c’est que le vilain terrain vague actuel est redessiné, que le sol est refait proprement, très bien, mais ce n’est pas une gare.

Le plan prévu implique manœuvres et marches arrières pour les cars, d’où difficultés pour les chauffeurs et danger pour les usagers.

Et surtout je n’y vois pas l’ombre d’un abri clos, même pas de quelques toits comme sur les quais de la gare.

Je pense que c’est un oubli et que les modifications vont réparer cet oubli, mais il faudrait peut-être le mettre noir sur blanc, par exemple dans le a) de la Phase 1 après la « réhabilitation de la gare routière », ajouter « avec les abris nécessaires pour les usagers et un sens de circulation sécurisé ».

Troisième observation : les bus

Le projet n°7 de la « consultation » évoque en termes très vagues une « restructuration du réseau de bus », et envisage de faire passer moins de bus par la place de la basilique.

Je ne sais pas où en est le projet, il ne me paraît pas très judicieux de multiplier les correspondances en centre ville.

Mais intéressons nous ici aux bus desservant la place de la gare.

Primo, il faudrait que l’arrêt de bus soit beaucoup plus visible pour ceux qui sortent de la gare SNCF.

Secundo, pour désengorger la place de la gare de voitures, pour répondre aux besoins des saint-quentinois et « assurer une meilleure desserte des quartiers » comme vous le proposez, il faudrait peut-être faire passer plus de lignes de bus devant la gare, et prévoir à certaines heures un système de navettes desservant les différents quartiers pour que les saint-quentinois puissent se rendre plus facilement à la gare et en revenir. D’ailleurs, je crois qu’il est question d’ici quelques années de renforcer la continuité des transports publics.

Quatrième observation : l’accès aux quais des lignes SNCF

Bien entendu, cela ne relève pas de la ville, cela relève de la SNCF, mais la Ville de Saint Quentin a la possibilité d’en discuter avec la SNCF.

Outre la question de l’accès direct des personnes à mobilité réduite aux quais et aux trains, il me semble utile, en liaison avec le développement du faubourg d’Isle et de la future cité universitaire, de mettre à l’étude un accès aux quais, par passage souterrain ou passerelle, directement à partir du boulevard Cordier. Dans le même ordre d’idées, et avec un tel accès, pourrait-on prévoir un parking de ce côté-là de la gare ?

Je vous remercie de votre attention pour ces premières observations et propositions.



Question orale sur l’évaluation des fonctionnaires territoriaux de la Ville

intervention de Michel Aurigny


Monsieur le Sénateur-maire,


J’ai l’honneur de vous informer que les élus de l’opposition apportent leur soutien aux personnels de la ville et à leurs syndicats qui défendent leur statut.

Nous vous demandons solennellement de répondre positivement à leurs revendications, à savoir :

- le maintien de la notation chiffrée, qui est à la base de leur statut de fonctionnaires territoriaux,

- l’abandon de la méthode pernicieuse de l’entretien individuel, du contrat individuel d’objectifs, ouvrant la voie à la mise en concurrence des agents les uns contre les autres.

Cette logique managériale, qui consiste à rendre individuellement responsable chaque agent du travail confié en lui fixant des objectifs qui deviennent inatteignables, a montré, entre autres à ORANGE (ex-France télécom), à quelles dérives et à quels dangers elle aboutissait.

Il convient de l’abandonner sans délai.

Je vous remercie de votre attention


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