Conseil municipal du 29 septembre 2008


1) Question orale sur la défense des bureaux de Poste à Saint Quentin


Monsieur le Sénateur-Maire,


Vous avez été réélu sénateur il y a huit jours.

Parmi les propositions que vous avez faites comme candidat, je lis : « Nous nous opposons au démantèlement des services publics dans nos communes. Nous ne voulons pas de désert dans l’Aisne. Nous défendons uns administration de proximité, plus humaine, répondant véritablement aux besoins de nos habitants. »

C’est en effet un problème majeur, et nos concitoyens attendent de leurs élus qu’ils combattent l’entreprise actuelle de démantèlement et de privatisation de tous les services publics hérités de la période d’après guerre.

A Saint Quentin, nous avons appris que la direction départementale de la Poste a décidé :

1°) le regroupement des bureaux de St Quentin Isle et de Ribemont avec celui de Saint-Quentin Europe, ce qui entraîne des suppressions d’emplois, et des réductions de l’horaire d’ouverture au public au bureau Saint Quentin Isle ;

2°) la transformation du bureau annexe du quartier St Martin en Agence postale communale, donc à la charge de la commune, sans qu’à notre connaissance il y ait eu une délibération du Conseil municipal à ce sujet ;

3°) la suppression de trois emplois aux guichets du bureau central de St Quentin (St Quentin basilique), et par conséquent l’allongement des files d’attente et la réduction de l’horaire d’ouverture.

Au nom des élus de l’opposition, j’ai l’honneur de vous demander une délibération du Conseil municipal condamnant ces dégradations du service public de la Poste dans notre commune, et s’adressant à la direction départementale de la Poste pour qu’elle annule ces projets.


2) Question sur le prix de l'eau


Monsieur le Maire,


Si vous permettez une observation sur le prix de l’eau.

J’ai ici la facture d’eau que j’ai acquittée en 1997 à St Quentin : 1,25 F le m3

et celle que je viens de régler au début du mois : 4,76 € le m3,

soit 25 fois le prix de 1977.

Admettons – c’est une approximation très large – que l’indice des prix a été multiplié par 6 depuis 1977 : il en résulte que le prix de l’eau a été multiplié par 4 !

Certes, le prix de l’eau a augmenté partout. Certes, le prix a plus que doublé avec le traitement des eaux usées.

Il reste que le prix à St Quentin est 50% au-dessus des prix les plus élevés. QUE CHOISIR relève en novembre dernier : 2€ à Clermond-Ferrand, 2,7 à Paris, 3,4 à Bordeaux, entre autres.

On ne fera pas croire qu’un tel prix est inéluctable à St Quentin : QUE CHOISIR cite une étude de l’IFEN selon laquelle le prix de l’eau est en moyenne de 2,19€ quand le service est en régie communale, mais de 2,93€ lorsqu’il est délégué à un organisme privé.

Avec 4,76€, la communauté d’agglomération de St Quentin fait très fort.

Nous continuons à demander le retour à une régie communale – ou à celle d’un syndicat de communes – de tout le service (assainissement aussi bien que distribution) et la baisse du prix à moins de 3€ le m3.


3) Question sur la question de la "dématérialisation de la transmission des actes"

(rapport n° 3)


Monsieur le Maire


On peut s’interroger sur l’intérêt de la « dématérialisation de la transmission des actes administratifs au contrôle de légalité ».

L’expérience prouve en effet que la prétendue « modernisation » de l’État est souvent un prétexte à son désengagement et à la réduction drastique des services publics et des effectifs de ses personnels.

Admettons un instant l’intérêt, pour parler simple, de la transmission électronique au Préfet de documents des collectivités locales et des établissements publics.

Mais pourquoi l’« usine à gaz » qui nous est proposée ?

Ainsi, un machin, baptisé « groupement de commandes » serait constitué par :

- la communauté d’agglomération de St Quentin,

- 4 villes (dont St Quentin),

- 3 communautés de communes,

- le CCAS et le SIAD de St Quentin,

et, quoi encore, un canton, ……

tout cela pour choisir un tiers de télétransmission.

Avec appel d’offres et convention entre l’État et les 11 composantes du « groupement ».

On croit rêver.

La préfecture, les services de l’État ne seraient pas capables d’organiser ce service ?

Pourquoi la préfecture ne met-elle pas en place elle-même un tel service de télétransmission, que les collectivités locales pourraient selon leur choix utiliser ou non, avec toutes les conditions de sécurité et de confidentialité que l’État républicain est à même de garantir ?

Ne serait-ce pas plus sûr, plus simple, et moins onéreux ?

Michel AURIGNY

conseiller municipal


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