Cet intitulé peut sembler provocateur, et il l’est en effet. Il ne s’agit pourtant pas de mettre Ben Laden et Strauss Kahn sur le même plan, ni de prétendre qu’ils ont été traités de la même manière par la justice américaine, ce qui serait absurde. Il invite seulement à une réflexion sur quelques traits de ladite justice, sur l’idée que les Américains s’en font, et sur le fonctionnement de l’institution judiciaire aux États-unis, sans négliger l’image qui en est renvoyée par les médias français.
1. L’assassinat d’Oussama Ben Laden n’a, à première vue, rien à voir avec la justice, si ce n’est par la présentation qu’en a fait Barak Obama lui-même
« J’annonce ce soir, au peuple américain et au monde, qu’Oussama Ben Laden, le leader d’Al-Qaïda et le terroriste responsable de la mort de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants innocents, a été tué au cours d’une opération menée par les Etats-Unis (…) en tant que nation, nous ne tolérerons jamais que notre sécurité soit menacée, et nous ne resterons pas inertes lorsque nos concitoyens se font assassiner. Nous ne cesserons jamais de défendre nos citoyens, nos amis et nos alliés. Nous resterons fidèles aux valeurs qui nous définissent. Et en des nuits telles que celle-ci, nous pouvons dire aux familles qui ont perdu des êtres chers à cause du terrorisme d’Al-Qaïda : justice est faite ».
Déclaration de Barak Obama, du 2 mai 2011
Le terme d’assassinat est réservé dans cette déclaration aux actions qui visent les citoyens américains. En revanche, l’opération militaire au cours de laquelle Ben Laden a été tué, et qui visait expressément à cela, est présentée comme un acte de justice, alors que les scènes de liesse qui ont éclaté sur tout le territoire américain, et particulièrement au « ground zero », ont montré clairement qu’il s’agissait d’une vengeance. On peut comprendre ces réactions de la foule, mais il faut répéter qu’elles ne sauraient passer pour des expressions de la justice.
Dire que Ben Laden a été assassiné, ce n’est pas en faire une victime innocente, c’est seulement requalifier juridiquement l’action qui a causé sa mort. Un meurtre commis avec préméditation est un assassinat ; il n’y a pas de terme mieux approprié pour le désigner.
Et pourtant, à la suite d’Obama, la presse américaine bientôt, suivie par la presse française, ont euphémisé à qui mieux mieux. Ils ont notamment parlé « d’exécution », alors qu’aucun arrêt de justice n’avait été rendu, nouvelle manière d’entretenir la confusion entre vengeance et justice.
Il n’y a rien d’étonnant à cela dans un pays où la « justice » a d’abord été rendue avec le concours de chasseurs de primes, qui livraient leur gibier, mort de préférence, vivant à la rigueur pour être pendu, le plus souvent après un procès expéditif. Les choses ont un peu changé, il est vrai, depuis la conquête de l’Ouest, mais il faut signaler que l’activité professionnelle de chasseur de primes est encore légale aujourd’hui aux États-Unis. Il va sans dire que ces «professionnels» ne sont pas tant animés par le sens de la justice que par l’appât du gain. Pour mémoire, la tête de Ben Laden a été mise à prix pour 25 millions de dollars dès septembre 2001, prime portée à 50 millions de dollars par la sénat américain en juillet 2007.
Si l’on ajoute que la « loi de Lynch » a été couramment appliquée aux Etats-Unis et que « de 1882 à 1951, 4 700 hommes, femmes et enfants - pratiquement une personne par semaine pendant quatre-vingts ans - y furent lynchés » (source Wikipédia), on saisit mieux ce que la justice américaine peut encore avoir d’expéditif.
Mais il faut se pencher encore davantage sur le tradition américaine pour comprendre pourquoi, dans l’esprit des Américains, un assassinat peut être facilement admis comme un acte de justice. Selon l’expression de Nicole Guétin, la nation américaine est une « nation théocentrée », et ce, depuis les origines de la conquête de l’Ouest Il ne faut pas oublier que lors de la conquête de l’Ouest le génocide des nations amérindiennes, a été légitimé par la théorie de la «destinée manifeste».
Nicole Guétin explique, dans son livre « États-Unis : l’imposture messianique » p 72, que « Pour ces pionniers influencés par une culture providentialiste de la Bible, l’humanité se partageait en deux et elle précise, citant Richard Drinnon que : « d’un côté se trouvaient les Fils de la Lumière, vivant conformément à l’Évangile, aux institutions, à la loi et à l’ordre qui règnent généralement chez les peuples civilisés ; de l’autre se trouvaient les Fils des Ténèbres, c’est-à-dire les sauvages qui vivaient dans les sphères ténébreuses du paganisme et de l’ignorance ; ces derniers ressemblant à des animaux féroces avec leur peau sombre et se confondant avec ces épaisses forêts qu’il faut défricher . Dans l’imaginaire américain imprégné de culture religieuse, les fils des ténèbres s’identifiaient au peuple philistin, inculte et barbare » . On connaît l’issue de cette épouvantable conquête : « Ils périrent un par un comme les feuilles de la forêt ; un inexorable destin les effaça de la surface de la terre ». Eliza Lee, également citée par Nicole Guétin.
La thèse de Nicole Guétin est que « cette vision métaphysique et dualiste de l’humanité — providentialiste et puritaine (termes ajoutés par nous, et justifiés par le contexte) — s’inscrivit dans l’idéologie américaine et contribua à donner forme aux structures politiques, économiques et sociales des États-Unis ». En premier lieu, cette conviction d'œuvrer selon les desseins d'une autorité divine qui a imprégné l'idéologie nationale ne pouvait qu’influencer la politique étrangère.
C’est ce que confirme Jacques Sapir, dans sa critique de " l’isolationnisme interventionniste américain ":
« il existe depuis le 11 septembre 2001 une accumulation d’indices allant dans le sens d’un abandon du projet impérial. George W. Bush s’est appuyé sur la combinaison du courant « néoconservateur » et des fondamentalistes chrétiens. À travers le choc des attentats, l’idéologie spontanée de cette alliance s’est radicalisée autour de thèmes par ailleurs anciens et permanents de la culture politique américaine : la « destinée manifeste », l’invocation de la « Providence » et une lecture du monde autour du conflit entre le Bien et le Mal. »
C’est à cette idéologie qu’après les nations indiennes, les peuples irakiens et afghans ont payé un si lourd tribut. L’assassinat de Ben Laden en est l’épisode le plus récent, mais il n’en marque pas la fin, pas plus que celle du terrorisme.
2. Dans l’affaire Dominique Strauss-Kahn, il ne s’agit que de lynchage médiatique, mais autorisé, voire facilité par le système judiciaire américain. On ne peut qu’être frappé par le décalage marqué entre la réaction du public français, heurté par la brutalité de la justice américaine et le traitement infligé à un compatriote, et la confiance exprimée d’emblée par la presse française à ladite justice, expliquant doctement les particularités du système judiciaire américain et l’exonérant, au nom de ces « différences » de son ignorance du principe de la présomption d’innocence, dont elle nous avait pourtant rebattu les oreilles, à l’occasion d’affaires récentes. Quant à l’habeas corpus, pourtant inscrit dans la constitution américaine et qui, il faut le rappeler, consiste dans le droit de toute personne arrêtée de savoir pourquoi elle est arrêtée et de quoi elle est accusée, ensuite, de pouvoir être libérée sous caution, puis amenée dans les trois jours qui suivent devant un juge, on a vu avec quelles réserves et dans quelles limites il avait bénéficié à Strauss-Kahn.
La presse française ne s’est guère souciée de cela. En revanche, elle s’est extasiée de l’égal traitement qu’elle accordait aux puissants et aux faibles, aux riches et aux pauvres, aux blancs et aux noirs. Bref, l’adage « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » du bon La Fontaine, ne vaudrait que pour la France ! La justice américaine serait indemne de tout racisme, de tout sexisme : elle serait égalitaire.
Il suffit de regarder les chiffres pour briser cette grossière illusion : les disparités raciales dans la population carcérale américaine, telles qu’elles sont révélées par le rapport du « Pew Center on the States » (centre d’étude spécialisée en matière de politiques publiques et étatiques), sont énormes : alors qu'un homme sur trente âgé entre 20 et 34 ans est derrière les barreaux, c'est un homme de race noire sur neuf que s'y retrouve. Chez les femmes, c'est la même situation: une femme de race blanche sur 355 âgée entre 35 à 39 ans est en prison, comparé à une femme noire sur 100.
Mais ce que fait encore apparaître ce rapport, c’est que la politique judiciaire américaine est la mise en vigueur d’une véritable criminalisation de la misère. Dans ce "Pénal State" que sont devenus les États-Unis, le taux d’emprisonnement n’est pas tant en relation avec le nombre et la gravité des délits qu’avec les nouvelles formes de ghetto social et le marché du travail précaire. Comme le reconnaît le Washington Post, « les minorités ethniques et les immigrants sont la chair à canon du complexe économico-carcélaire ».
Joli modèle que cet État pénal, dans lequel un adulte sur cent est en prison ! Effrayante efficacité d’une politique sécuritaire qui fait des États-Unis la nation où le nombre de prisonniers (en pourcentage ou de manière absolue) est le plus élevé de toutes les nations, en incluant les plus peuplées de la planète telles que l’Inde ou la Chine.
En réalité, le système judiciaire américain est perverti par l’argent, et cela à plusieurs titres :
- Dans un système où bon nombre de prisons sont gérées par le secteur privé, les profits sont fonction du nombre de prisonniers
- La politique sécuritaire des gouvernements et le mot d’ordre de « tolérance zéro » ont fait exploser la population carcérale
- L’incarcération des plus pauvres, en même temps qu’elle minore les chiffres du chômage, prévient le soulèvement des gens qui ne supportent plus la misère qu'ils vivent. Or il y a environ 40 millions d'Américains qui ont peine à avoir 3 repas par jour :
« L’État Pénal, cette déviation sûre mais lente du branlant "Welfare State", est rien de plus que l’accommodement des formes institutionnelles à ce que les sociologues et les économistes appellent le "post-fordisme", une très nouvelle relation entre le capital et le travail »
Nicolás González Varela (article consultable ici) .
- Enfin, pour revenir à l’affaire Strauss Kahn, on sait ce que coûtent les avocats aux États-Unis et le montant extravagant de leurs honoraires, calculés sur le montant des indemnités qu’ils peuvent obtenir pour leurs clients. La justice américaine est donc aux antipodes de cette « justice égalitaire » que les médias français ont la naïveté, ou la malhonnêteté de voir en elle :
« Après les premiers jours d’une affaire [ où les prévenus semblent être traités de la même manière ] la loi de l’argent reprend strictement ses droits (…) c’est essentiellement en cela que le système m’apparaît inique, archaïque et brutal. Pas dans le fait de montrer un DSK traité comme un simple justiciable, mais dans le fait qu’aujourd’hui sa fortune lui permet d’infiniment mieux se défendre que n’importe quel Latino-Américain ou Afro-Américain qui aura brûlé un feu rouge avec un peu trop d’alcool dans le sang ou avec 15 grammes de cannabis dans la poche… Ceux-là, sauf miracle, prendront le maximum. Parce qu’ils ne pourront pas se payer un avocat privé et que les avocats commis d’office sont pour la plupart surmenés, traitant plusieurs centaines de cas en même temps, d’où une forte propension à encourager leurs clients à plaider coupable. »
Jean-Xavier de Lestrade, Télérama n° 3203
Article consultable aux adresses suivantes :
http://www.telerama.fr/monde/accuse-dsk-3,69082.php
http://www.telerama.fr/monde/accuse-dsk-4,69083.php
Bref, comme le fait encore remarquer le documentariste, expert de la justice américaine que nous venons de citer, « dans la justice américaine, il s’agit moins de faire émerger la vérité que de gagner », et ajouterons-nous, de gagner de l’argent !
Il y a bien sûr un enjeu dans ces événements et dans leur traitement médiatique, et il n’est pas des moindres. Il a été souligné par le juge Serge Portelli dans son livre Juger. « Obsédée par le tout sécuritaire, la France prend modèle sur la justice américaine. Un système d’une violence extrême ». C’est à la lumière de cette analyse que l’on peut dénoncer le jeu pernicieux des médias français dans l’éloge malsain qu’ils font de la justice américaine, en acceptant sans broncher la présentation de l’assassinat de Ben Laden comme un acte de justice, et en s’extasiant sur le caractère égalitaire de la justice américaine dans l’affaire Strauss Kahnn.
Ce faisant, et en harmonie avec l’idéologie sécuritaire du pouvoir sarkozyste, ils avalisent l’idée d’une justice-vengeance, alors que si l’on veut comprendre quelque chose au concept de justice, il faut d’abord le distinguer, contre le préjugé commun, de l’idée de vengeance !
Ils consentent par ailleurs, et sans le dire, à la liquidation du système du juge « gardien des libertés », promu en France à l’issue de la seconde guerre mondiale. Le projet de suppression du juge d’instruction, instruisant à charge et à décharge, va dans ce sens, ainsi d’ailleurs que le projet de faire siéger des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels, qui devraient être plus sévères que les juges professionnels, constamment accusés de laxisme. Il s’agit encore d’en appeler à une idée de la justice comprise comme un acte de vengeance (le crime doit être puni dans la personne du coupable), plutôt que comme l’application des règles de droit.
En opposant enfin sans cesse les droits et la dignité de la victime à la présomption d’innocence, on achève de brouiller les cartes. Que d’énormités n’a-t-on pas entendues sur ce sujet, par exemple quand on fait primer la compassion à l’égard de la victime sur la présomption d’innocence. C’est ignorer que du point de vue du droit, tant qu’une affaire n’est pas jugée, il n’y a pas une victime et un coupable, mais un plaignant et un accusé, que la présomption d’innocence ne s’applique qu’à l'accusé, et que c’est la bonne foi du plaignant qui doit également être présumée, tant que le jugement n’est pas rendu. C’est ce qui a été complètement ignoré dans l’affaire DSK où l’on a d’emblée parlé de coupable et de victime, comme si déjà la messe était dite ! On a agoni Robert Badinter parce qu’il s’est permis de manifester sa sympathie à DSK « sans dire un mot de la victime ». Confusion des genres ! Badinter est un juriste trop avisé pour ignorer que parler de la « victime », c’est reconnaître implicitement la culpabilité de l’accusé. Confusion des genres encore lorsque quelques féministes enragées (je me permets cet adjectif parce qu’il est en quelque manière autorisé par la dénomination revendiquée de « chiennes de garde ») se sont déchaînées contre l’inqualifiable violence exercée contre une femme de couleur, comme si les faits avaient été si peu que ce soit établis ! Mais la seule idée qu’un tel crime (dont personne ne conteste l’ignominie) aurait pu être commis par un puissant de ce monde contre une femme de couleur et pauvre de surcroît dispenserait à leurs yeux d'attendre que les faits soient établis, ce qui est une manière de lever la présomption d’innocence. Que certains, ou certaines trouvent dans cette affaire médiatisée à l’extrême une bonne occasion d’alimenter leur fonds de commerce, c’est leur affaire, mais ils seraient néanmoins avisés de se préoccuper des idées de la justice qu’ils autorisent par leurs propos ou que leurs discours véhiculent.
· Veulent-ils cautionner, ou même promouvoir un système à l’américaine, dans lequel l’obsession sécuritaire inspire une « justice de vengeance primaire » ?
· Aspirent-ils à une existence dans laquelle la judiciarisation des relations humaines transformerait chacun en coupable ou victime potentielle ?
- Veulent-ils vivre dans le monde manichéen des puritains où les être humains seraient identifiés précocement comme fils des lumières ou fils des ténèbres ?
On dira bien sûr que j’exagère, ou même que je délire, mais faut-il oublier les propos tenus par Sarkozy dans Philosophie magazine ? À Michel Onfray lui disant que « l’on ne naît pas homosexuel, ni hétérosexuel, ni pédophile (…) que nous sommes façonnés, non pas par nos gènes, mais par notre environnement, par les conditions familiales et socio-historiques dans lesquelles nous évoluons, Nicolas Sarkozy répond : « Je ne suis pas d'accord avec vous. J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable (…) » et Sarkozy met sur le même plan ces prédispositions génétiques à la délinquance, au suicide ou à la pédophilie et les prédispositions génétiques de certains fumeurs à développer un cancer plus que d’autres, concluant que « la part de l'inné est immense ».
Qu’on y prenne garde, il ne s’agit pas ici d’un débat académique entre philosophes sur la part respective de l’inné et de l’acquis chez l’homme. On peut vérifier que ses convictions innéistes inspirent bel et bien la politique de Sarkozy en matière de criminalité : l’idée selon laquelle il serait possible de repérer dès les premières années les délinquants potentiels, et qui avait déjà soulevé une levée de boucliers dans le rapport Bénisti déposé en 2004 et le rapport de l’Inserm de septembre 2005 sur le « trouble des conduites chez l’enfant et l’adolescent » inspire une politique judiciaire qui ne se borne pas à mettre les délinquants hors d’état de nuire lorsqu’ils ont accompli leur délit, mais de le faire avant qu’ils aient pu le faire. Le Juge Serge Portelli est très sévère à l’égard de ce genre de dérive : « Et l’on en vient au fantasme de la détection précoce de la criminalité (…) L’être « dangereux » devient l’ennemi et il faut le sanctionner comme tel. Ce n’est pas seulement un basculement juridique ou judiciaire, mais de civilisation. Et fondé évidemment sur le charlatanisme à base de psychiatrie dévoyée, de criminologie hasardeuse, de psychologie de bazar, de droit frelaté ». Une telle critique s’applique intégralement à l’idée sarkozienne de « récidiviste potentiel » : le récidiviste, ce n’est pas seulement celui qui a récidivé, c’est celui qui est susceptible de le faire, et pourquoi pas, celui qui est déterminé, par sa constitution génétique, à le faire et qu'il faut maintenir en détention après qu'il a purgé sa peine : on naît récidiviste, comme on naît pédophile.
Portelli a raison : le basculement est « de civilisation ». Lorsqu’il est question de la justice, on ne saurait fonder ses jugements sur les séries américaines. Il est non seulement question d’une institution, mais aussi d’une valeur essentielle de la civilisation. La question déborde largement le cas Strauss Kahn, et quoique l’on puisse penser de la personne de l'accusé, il faut mesurer ses paroles et peser ses mots.
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