Et si c'était une fable ?.
Le bélier d'abord : l'obstiné Fillon, front baissé et cornes en avant, à l'assaut des droits des travailleurs et des services publics :
La taupe ensuite : le roué Darcos, creusant ses galeries sous les fondations de École publique, poussant sa motte pour en saper les fondements, criblant le terrain de méchantes buttes. Il avait bien essayé la méthode du bélier mais Nicolas Sarkozy, effrayé par la grogne des professeurs et les manifestations d'élèves tentés par l'exemple grec, lui avait conseillé de prendre du champ, de se donner du temps bref, avait décidé du report de la réforme. C'est alors que le bélier s'ést mué en taupe : il a d'abord lancé un appel d'offres pour la "veille de l'opinion" dans l'éducation nationale, afin de prendre la température des milieux de l'éducation, pour en identifier les meneurs et circonvenir les forces hostiles.
Mais cela n'a pas suffi : rongé par l'impatience de voir sa réforme aboutir, pour ne pas être "le ministre du recul", le voilà qui pousse les pions de la "réforme", anticipant sur sa mise en œuvre, tentant de la faire expérimenter par ses adversaires eux-mêmes, afin d'extorquer leur caution. C'est une méthode bien connue. Il est grand temps de la dénoncer et d'arracher le masque du Tartuffe ; il est grand temps d'enfumer la taupinière !
Et voilà que les filets sont actuellement tendus par les Recteurs d'Académie et les Chefs d'établissements, dans une circulaire demandant aux professeurs de participer à une consultation sur la réforme, de la poursuivre par une concertation entre eux, mais aussi avec les autres membres de la communauté éducative, de la conclure par des expérimentations !
C'est une bien grande marque de mépris pour les personnels de l'Education nationale que d'imaginer qu'ils pourraient tomber dans un piège aussi grossier. Mais le mépris est maintenant l'attitude commune des ministres de l'Education, de Claude Allègre à Xavier Darcos, en passant par Luc Ferry. Il en fut d'autres, mais on perdrait son temps à vouloir tous les nommer !
Après la manœuvre des "points de convergence" visant à associer les syndicats d'enseignants à la réforme des lycées dont Darcos a dû finalement faire son deuil , voilà un autre subterfuge qui essaie d'associer les professeurs à la préparation de la réforme. On le voit bien dans la circulaire ci-dessous, diffusée dans les lycées, qu'il importe pour cela de connaître et de faire connaître
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Singulière manière de faire d'une pierre deux coups, de faire passer en même temps la journée de solidarité et la réforme.
Le couplage de la "récupération de la journée de solidarité" à une consultation pour la réforme du lycée, est une manière de rendre cette "consultation" obligatoire et de supposer la réforme de Darcos déjà acquise.
A cette consultation sur la réforme s'ajoutent une concertation et des propositions d'expérimentations. Des délais sont fixés pour faire remonter ces propositions au rectorat", délais très rapprochés compte tenu d'un "calendrier très serré". Manifestement, on veut mener cette opération à marche forcée.
Il faut aller d'autant plus vite qu'il s'agit de "consulter" les enseignants sur une réforme qu'ils ont majoritairement rejetée et alors qu'ils l'ont déclarée non négociable, qu'ils en ont exigé le retrait pur et simple.
Et il s'agit d'expérimenter, comme si les jeux étaient déjà faits.
Il va sans dire que tous les professeurs qui ont mené la lutte contre la réforme Darcos feront obstacle à cette manœuvre et manifesteront leur refus de participer à quelque consultation que ce soit sur une réforme qu'ils continueront de combattre résolument, et dont ils continueront d'exiger le retrait.
Le choix de 5 à 6 lycées chargés d'expérimenter la réforme Darcos dans l'Académie d'Amiens est donc pour le moins précipité et se berce d'illusions. Il présuppose que des "propositions" (?) ont été "validées", qu'elles ont donc donc préalablement été examinées, que la "consultation" a eu lieu.
Or, en toute logique, le processus d'expérimentation souhaité par Darcos devrait être bloqué bien avant cela.
Nous appelons les professeurs à faire échec aussi bien à la politique du bélier qu'à celle de la taupe, à la méthode du forçage qu'à celle du consentement extorqué. La moralité de la fable devrait être que la ruse ne vaut pas mieux que la force lorsqu'elle ne fait que la servir.
Le succès de la grande grève unitaire du 29 janvier n'aurait donc pas fait fléchir Sarkozy dans sa résolution d'imposer ses contre-réformes ? La suite de l'action montrera jusqu'où peut aller ce gouvernement dans une telle obstination et dans un tel mépris de la volonté populaire, jusqu'où il tiendra cette position du "ça passe ou ça casse". En attendant, il a déjà reculé sur la réforme du lycée. Darcos a été, bien malgré lui, le premier ministre contraint de reculer. Nous n'allons pas permettre à cette réforme, telle une pulsion refoulée, de faire un retour insidieux. sous un nouveau travestissement Il appartient aujourd'hui aux professeurs de l'école publique, aux élèves, aux parents d'élèves, aux syndicats d'enseignants de faire barrage à cette réforme et d'en obtenir enfin le retrait définitif.
Les professeurs ne se laisseront pas entraîner dans une consultation de dupes, dans une vaine concertation, dans une expérimentation oiseuse .
Non à une consultation sur la réforme des lycées.
Non à toute concertation sur cette réforme : elle n'est ni amendable, ni négociable.
Non à toute expérimentation de cette réforme.
" Comme un bouc, un bélier
Une bête, une brute;
Je veux tout réformer
C'est ma gloire et mon but."
Une bête, une brute;
Je veux tout réformer
C'est ma gloire et mon but."
(Merci à Brassens pour les 2 premiers vers)
La taupe ensuite : le roué Darcos, creusant ses galeries sous les fondations de École publique, poussant sa motte pour en saper les fondements, criblant le terrain de méchantes buttes. Il avait bien essayé la méthode du bélier mais Nicolas Sarkozy, effrayé par la grogne des professeurs et les manifestations d'élèves tentés par l'exemple grec, lui avait conseillé de prendre du champ, de se donner du temps bref, avait décidé du report de la réforme. C'est alors que le bélier s'ést mué en taupe : il a d'abord lancé un appel d'offres pour la "veille de l'opinion" dans l'éducation nationale, afin de prendre la température des milieux de l'éducation, pour en identifier les meneurs et circonvenir les forces hostiles.
Mais cela n'a pas suffi : rongé par l'impatience de voir sa réforme aboutir, pour ne pas être "le ministre du recul", le voilà qui pousse les pions de la "réforme", anticipant sur sa mise en œuvre, tentant de la faire expérimenter par ses adversaires eux-mêmes, afin d'extorquer leur caution. C'est une méthode bien connue. Il est grand temps de la dénoncer et d'arracher le masque du Tartuffe ; il est grand temps d'enfumer la taupinière !
Et voilà que les filets sont actuellement tendus par les Recteurs d'Académie et les Chefs d'établissements, dans une circulaire demandant aux professeurs de participer à une consultation sur la réforme, de la poursuivre par une concertation entre eux, mais aussi avec les autres membres de la communauté éducative, de la conclure par des expérimentations !
C'est une bien grande marque de mépris pour les personnels de l'Education nationale que d'imaginer qu'ils pourraient tomber dans un piège aussi grossier. Mais le mépris est maintenant l'attitude commune des ministres de l'Education, de Claude Allègre à Xavier Darcos, en passant par Luc Ferry. Il en fut d'autres, mais on perdrait son temps à vouloir tous les nommer !
Après la manœuvre des "points de convergence" visant à associer les syndicats d'enseignants à la réforme des lycées dont Darcos a dû finalement faire son deuil , voilà un autre subterfuge qui essaie d'associer les professeurs à la préparation de la réforme. On le voit bien dans la circulaire ci-dessous, diffusée dans les lycées, qu'il importe pour cela de connaître et de faire connaître
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Singulière manière de faire d'une pierre deux coups, de faire passer en même temps la journée de solidarité et la réforme.
Le couplage de la "récupération de la journée de solidarité" à une consultation pour la réforme du lycée, est une manière de rendre cette "consultation" obligatoire et de supposer la réforme de Darcos déjà acquise.
A cette consultation sur la réforme s'ajoutent une concertation et des propositions d'expérimentations. Des délais sont fixés pour faire remonter ces propositions au rectorat", délais très rapprochés compte tenu d'un "calendrier très serré". Manifestement, on veut mener cette opération à marche forcée.
Il faut aller d'autant plus vite qu'il s'agit de "consulter" les enseignants sur une réforme qu'ils ont majoritairement rejetée et alors qu'ils l'ont déclarée non négociable, qu'ils en ont exigé le retrait pur et simple.
Et il s'agit d'expérimenter, comme si les jeux étaient déjà faits.
Il va sans dire que tous les professeurs qui ont mené la lutte contre la réforme Darcos feront obstacle à cette manœuvre et manifesteront leur refus de participer à quelque consultation que ce soit sur une réforme qu'ils continueront de combattre résolument, et dont ils continueront d'exiger le retrait.
Le choix de 5 à 6 lycées chargés d'expérimenter la réforme Darcos dans l'Académie d'Amiens est donc pour le moins précipité et se berce d'illusions. Il présuppose que des "propositions" (?) ont été "validées", qu'elles ont donc donc préalablement été examinées, que la "consultation" a eu lieu.
Or, en toute logique, le processus d'expérimentation souhaité par Darcos devrait être bloqué bien avant cela.
Nous appelons les professeurs à faire échec aussi bien à la politique du bélier qu'à celle de la taupe, à la méthode du forçage qu'à celle du consentement extorqué. La moralité de la fable devrait être que la ruse ne vaut pas mieux que la force lorsqu'elle ne fait que la servir.
Le succès de la grande grève unitaire du 29 janvier n'aurait donc pas fait fléchir Sarkozy dans sa résolution d'imposer ses contre-réformes ? La suite de l'action montrera jusqu'où peut aller ce gouvernement dans une telle obstination et dans un tel mépris de la volonté populaire, jusqu'où il tiendra cette position du "ça passe ou ça casse". En attendant, il a déjà reculé sur la réforme du lycée. Darcos a été, bien malgré lui, le premier ministre contraint de reculer. Nous n'allons pas permettre à cette réforme, telle une pulsion refoulée, de faire un retour insidieux. sous un nouveau travestissement Il appartient aujourd'hui aux professeurs de l'école publique, aux élèves, aux parents d'élèves, aux syndicats d'enseignants de faire barrage à cette réforme et d'en obtenir enfin le retrait définitif.
Les professeurs ne se laisseront pas entraîner dans une consultation de dupes, dans une vaine concertation, dans une expérimentation oiseuse .
Non à une consultation sur la réforme des lycées.
Non à toute concertation sur cette réforme : elle n'est ni amendable, ni négociable.
Non à toute expérimentation de cette réforme.
Un seul mot d'ordre pour l'école publique :
retrait définitif de la réforme Darcos !
retrait définitif de la réforme Darcos !
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