Qui l'unité gêne-telle ?
Le POI a appelé, dans une lettre du 14 février, à une Manifestation de soutien à la grève générale en Guadeloupe et en Martinique et aux revendications des populations, lundi 16 février à 18 heures PLACE CLICHY. Rien de plus naturel, dira-t-on. Et rien de plus propre à réaliser l'unité entre toutes les organisations ouvrières, et au delà, entre tous les partis se réclamant du mouvement ouvrier. Et en effet, une recherche rapide sur le Net montre que le POI n'est pas le seul à appeler à manifester ce jour-là. L'on y trouve notamment un
" Depuis plus de trois semaines, les travailleurs de Guadeloupe sont en grève générale unitaire et illimitée. Depuis, la grève générale s’étend à la Martinique, à la Guyane et à la Réunion. Ils se battent contre la vie chère, les bas salaires, les licenciements et le chômage, pour leur dignité. Leur combat est le nôtre, il est exemplaire. Après le succès des grandes mobilisations du 29 janvier et avant celle du 19 mars, nous devons apporter toute notre solidarité aux Guadeloupéens, Martiniquais ; Guyanais et Réunionnais qui proclament avec la même force que ce n’est pas au peuple de payer la crise ! Le combat des salariés de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de la Réunion est le nôtre. Tous ensemble, Solidarité ! Toutes et tous Lundi 16 février dans la rue à 18h Place de Clichy "
Appel signé par : Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolo, Alternative Libertaire (AL), Association des Communistes Unitaires, Coordination Nationale des Collectifs Unitaires pour une alternative au libéralisme (CNCU), La Fédération, Les Alternatifs, Lutte Ouvrière (LO), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche (PG).
Vous avez bien vu, vous avez bien lu : ils sont venus, ils sont tous là : "onze organisations de gauche" ! Et le POI ? Comme d'habitude, il brille par son absence : non pas qu'il n'ait pas appelé à la manifestation, on l'a vu. Mais il ne figure pas dans la liste des signataires.
Alors, je pose la question :
Le black-out médiatique sur les initiatives et sur les actions du Parti Ouvrier Indépendant qui, à présent, suscite chez ses militants autant d'indignation, que d'exaspération, n'y est pas pour rien, surtout quand ils ne les voient pas partagées par leurs camarades de gauche !
Deux de ses secrétaires nationaux, Gérard Schivardi et Daniel Gluckstein se sont adressés au président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, les 8 février et 10 février 2009 pour dénoncer cet ostracisme dont est victime le POI et demander qu'on y mette fin, au nom du pluralisme de l'information et de la démocratie, lettres que nous reproduisons ici et que l'on peut également consulter sur le site du journal "Informations ouvrières" :
Lettre au président du Conseil supérieur de l'audiovisuel Le 8 février
PAR GÉRARD SCHIVARDI
Monsieur le Président, Les 14 et 15 juin 2008, à Paris, les délégués de 10 071 membres fondateurs ont constitué le Parti ouvrier indépendant et ont désigné un bureau national et 4 secrétaires nationaux.
Le POI est aujourd'hui implanté dans 90 départements. Il a édité 32 communiqués de presse. Il a tenu des conférences de presse, des centaines de réunions publiques dans le pays… Il a participé à de nombreuses manifestations, où ses cortèges ont été remarqués, comme en témoignent les coupures de presse régionales et les vidéos qu'il publie sur son site…
Or, Monsieur le Président, le POI n'a bénéficié depuis six mois d'aucune participation à quelque émission que ce soit sur les chaînes télévisuelles ou radiophoniques nationales publiques : aucun de ses 4 secrétaires nationaux ou de ses représentants n'a été invité et n'a pu s'y exprimer !
Il ne manque pas un jour où ces mêmes chaînes font état de la construction de nouveaux partis, interviewent leurs responsables, les invitent à des émissions politiques…Pour le POI, zéro minute, zéro seconde dans les informations nationales.
Monsieur le Président, je m'interroge : pourquoi cet ostracisme à l'égard du POI ?
Faut-il comprendre que les positions qu'il défend sont les raisons du silence télévisuel qui entoure ses manifestations ?
Si tel était le cas, c'est la démocratie même qui serait remise en question !
Vous venez de déclarer à l'occasion des projets du gouvernement de nommer les présidents des chaînes publiques : « Le CSA est une autorité indépendante, l'indépendance n'est pas la condamnation au silence. » Si l'on étend cette réflexion au POI, son indépendance ne devrait pas le condamner à ne pouvoir s'exprimer sur les chaînes publiques.
Le POI va tenir 8 grands meetings régionaux dans le pays, dont le premier va rassembler plusieurs milliers de personnes le 8 février au Palais des congrès de l'Est parisien… Qu'en sauront les téléspectateurs assidus si l'ostracisme dont notre parti est victime continue ?
Nous aurons l'occasion, dans les jours et les mois qui viennent, de juger si ces événements sont l'occasion pour les responsables des chaînes publiques de radio et de télévision de lever le silence qui entoure l'activité du POI.
Toutefois, nous vous demandons, Monsieur le Président, de recevoir dès qu'il vous sera possible une délégation des secrétaires nationaux de notre parti, qui souhaitent connaître les raisons de l'absence du POI sur les antennes.
Soyez assuré, Monsieur le Président, de nos sentiments respectueux et de notre attachement au pluralisme de l'information, sans lequel il ne peut y avoir de démocratie. _
Daniel Gluckstein, Paris, le 10 février 2009
secrétaire national
Monsieur le Président
Le 8 février, Gérard Schivardi vous adressait, au nom du Parti ouvrier indépendant, une lettre interrogeant le Conseil supérieur de l'audiovisuel sur les raisons pour lesquelles notre parti n'a bénéficié d'aucune émission ni d'aucune information relatant son activité sur les chaînes télévisuelles et radiophoniques publiques.
Nous vous informions des huit grands meeting régionaux que notre parti va tenir pour expliquer sa politique. Comme nous vous l'avions indiqué, le premier se tenait ce dimanche 8 février.
Vous trouverez ci-joint le communiqué que nous avons adressé aux chaines publiques de télévision et de radio à l'issue de ce premier meeting, trois photos de la salle et de la tribune témoignant de son succès ainsi que la dépêche AFP qui rend compte de cet événement.
Bien qu'il ait réuni plus de 4 000 personnes, ce rassemblement n'a fait l'objet d'aucune relation sur les chaines publiques, qui avaient naturellement été informées par notre service de presse à plusieurs reprises dans la semaine précédente.
Comment expliquer, Monsieur le président, que cette information ait été passée sous silence par toutes les chaines publiques ?
Afin de connaître les raisons de ce qu'il faut bien qualifier un véritable boycott de l'activité de notre parti, nous vous réitérons notre demande d'audience.
Nous vous serions également reconnaissants de bien vouloir nous transmettre le dernier relevé du CSA sur les temps de parole dont ont bénéficié les différentes formations politiques sur les antennes publiques.
En effet, bien que le pays ne soit pas actuellement en période électorale nécessitant des médias le respect d'un temps de parole règlementé pour les différentes formations politiques, nous pensons qu'il est de la responsabilité du CSA d'interpeller les chaînes publiques afin que celles-ci permettent à notre parti de s'y exprimer à l'égal d'autres.
C'est en tout cas ce qui devrait se passer, selon nous, si la démocratie était respectée.
En espérant qu'il vous sera possible, Monsieur le Président, de répondre à notre demande d'audience, soyez assuré de nos sentiments respectueux, attachés au pluralisme de l'information dont vous avez la responsabilité.
Certes, on est fondé à penser que, dans ce pays où le pouvoir se soucie désormais du pluralisme de l'information comme d'une guigne, les partis ont accès aux médias à proportion de leur servilité et de leur "instrumentabilité" : c'est dire à quel point notre parti ouvrier est indépendant, et à quel point ses positions sont inacceptables, non seulement par le pouvoir de droite, mais même par une partie de l'opposition dite de gauche.
Certes, c'est sans aucun doute sa position de rupture avec l'Union européenne qui constitue sa différence spécifique, qui lui vaut l'ostracisme auquel échappent d'autres formations, dites par ailleurs de "l'ultra-gauche", et réprouvées comme telles par les organes de la "bien pensance".
Mais il y a une raison aussi forte qui vient, semble-t-il s'ajouter à la précédente, et c'est la volonté de POI de réaliser l'unité entre les différentes organisations du mouvement ouvrier. Il est même assez cocasse de voir certaines organisations en appeler à l'unité, en paroles, tout en conspirant à la mise en quarantaine du POI.
On peut comprendre qu'une organisation s'abstienne de "faire de la publicité" pour une organisation "rivale", et qu'elle reste discrète sur les points qui les opposent, mais qu'une organisation s'évertue à taire les positions d'une autre lorsqu'elles s'accordent aux siennes, voilà qui paraît plus suspect. Ainsi, s'il s'agit d'appeler à une manifestation de soutien à la grève générale en Guadeloupe on comprend mal ce qui pourrait porter une organisation à ne pas joindre sa signature aux autres, ou aux autres à ignorer la sienne. Pourquoi ne pas réaliser l'unité lorsqu'elle va tellement de soi ?
De même, lorsqu'il s'agit de prendre position pour l'interdiction des licenciements, et dès lors qu'aucun préalable n'a été fixé pour cette revendication, qui pourrait prendre la responsabilité de faire obstacle à l'unité, ou de la briser ? Le POI s'est adressé à toutes les organisations de gauche (Parti communiste, Parti socialiste, Nouveau parti anticapitaliste, Lutte ouvrière, Parti de Gauche), pour leur proposer d'appeler ensemble à l'organisation d'une marche unie sur Paris pour l'interdiction des licenciements, et de constituer un comité national, dans le respect de la diversité et des positions de chaque parti. Il n'est pas douteux qu'un tel appel, lancé dans l'unité de toutes les organisations ouvrières, aurait un impact considérable. Jamais un tel mot d'ordre n'a répondu aussi manifestement aux attentes des tous les travailleurs privés de leur emploi ou menacés de l'être. Ce sont en effet des millions de travailleurs qui, sans nul doute, répondraient à un tel appel. On voit à quel point l'unité du mouvement ouvrier est, plus que jamais, un enjeu déterminant.
Dans ce combat pour l'unité, le POI a une place particulière : c'est sur le mot d'ordre de "rassemblement du mouvement ouvrier, dans la diversité de ses composantes", que s'est constitué le COPO (Comité pour un parti ouvrier), dont est issu le Parti Ouvrier Indépendant fondé, je le rappelle, le 15 juin 2008, à Paris. Mais même si cette recherche d'unité répond à la vocation première du POI, il n'en revendique pas pour autant le monopole. Il ne prétend pas occuper toute la place, mais il entend tenir toute sa place, et être reconnu pour ce qu'il est et dans ce qu'il fait.
Le POI a entrepris d'obtenir sa pleine reconnaissance comme parti auprès des instances responsables du pluralisme de l'information et de la démocratie.
A fortiori il attend de ses partenaires la même reconnaissance que celle qu'il leur accorde dans l'action commune : c'est bien le moins !
Faute de quoi il serait en droit de se demander : qui a peur de l'unité ?
"Communiqué unitaire" de
Soutien aux travailleurs de Guadeloupe, Martinique, Guyane et de la Réunion".
Soutien aux travailleurs de Guadeloupe, Martinique, Guyane et de la Réunion".
" Depuis plus de trois semaines, les travailleurs de Guadeloupe sont en grève générale unitaire et illimitée. Depuis, la grève générale s’étend à la Martinique, à la Guyane et à la Réunion. Ils se battent contre la vie chère, les bas salaires, les licenciements et le chômage, pour leur dignité. Leur combat est le nôtre, il est exemplaire. Après le succès des grandes mobilisations du 29 janvier et avant celle du 19 mars, nous devons apporter toute notre solidarité aux Guadeloupéens, Martiniquais ; Guyanais et Réunionnais qui proclament avec la même force que ce n’est pas au peuple de payer la crise ! Le combat des salariés de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de la Réunion est le nôtre. Tous ensemble, Solidarité ! Toutes et tous Lundi 16 février dans la rue à 18h Place de Clichy "
Appel signé par : Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolo, Alternative Libertaire (AL), Association des Communistes Unitaires, Coordination Nationale des Collectifs Unitaires pour une alternative au libéralisme (CNCU), La Fédération, Les Alternatifs, Lutte Ouvrière (LO), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche (PG).
Vous avez bien vu, vous avez bien lu : ils sont venus, ils sont tous là : "onze organisations de gauche" ! Et le POI ? Comme d'habitude, il brille par son absence : non pas qu'il n'ait pas appelé à la manifestation, on l'a vu. Mais il ne figure pas dans la liste des signataires.
Alors, je pose la question :
- est-ce, tout simplement, parce qu'il n'a pas signé l'appel ? Est-ce parce qu'il n'a pas jugé bon de le faire, parce qu'il n'en acceptait pas les termes ? Est-ce parce qu'il n'a pas été invité à le faire ?
- est-ce parce qu'il a été oublié dans la liste des signataires ?
Le black-out médiatique sur les initiatives et sur les actions du Parti Ouvrier Indépendant qui, à présent, suscite chez ses militants autant d'indignation, que d'exaspération, n'y est pas pour rien, surtout quand ils ne les voient pas partagées par leurs camarades de gauche !
Deux de ses secrétaires nationaux, Gérard Schivardi et Daniel Gluckstein se sont adressés au président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, les 8 février et 10 février 2009 pour dénoncer cet ostracisme dont est victime le POI et demander qu'on y mette fin, au nom du pluralisme de l'information et de la démocratie, lettres que nous reproduisons ici et que l'on peut également consulter sur le site du journal "Informations ouvrières" :
Lettre au président du Conseil supérieur de l'audiovisuel Le 8 février
PAR GÉRARD SCHIVARDI
A M. Michel Boyon,
président du Conseil supérieur de l'audiovisuel,
Monsieur le Président, Les 14 et 15 juin 2008, à Paris, les délégués de 10 071 membres fondateurs ont constitué le Parti ouvrier indépendant et ont désigné un bureau national et 4 secrétaires nationaux.
Le POI est aujourd'hui implanté dans 90 départements. Il a édité 32 communiqués de presse. Il a tenu des conférences de presse, des centaines de réunions publiques dans le pays… Il a participé à de nombreuses manifestations, où ses cortèges ont été remarqués, comme en témoignent les coupures de presse régionales et les vidéos qu'il publie sur son site…
Or, Monsieur le Président, le POI n'a bénéficié depuis six mois d'aucune participation à quelque émission que ce soit sur les chaînes télévisuelles ou radiophoniques nationales publiques : aucun de ses 4 secrétaires nationaux ou de ses représentants n'a été invité et n'a pu s'y exprimer !
Il ne manque pas un jour où ces mêmes chaînes font état de la construction de nouveaux partis, interviewent leurs responsables, les invitent à des émissions politiques…Pour le POI, zéro minute, zéro seconde dans les informations nationales.
Monsieur le Président, je m'interroge : pourquoi cet ostracisme à l'égard du POI ?
Faut-il comprendre que les positions qu'il défend sont les raisons du silence télévisuel qui entoure ses manifestations ?
Si tel était le cas, c'est la démocratie même qui serait remise en question !
Vous venez de déclarer à l'occasion des projets du gouvernement de nommer les présidents des chaînes publiques : « Le CSA est une autorité indépendante, l'indépendance n'est pas la condamnation au silence. » Si l'on étend cette réflexion au POI, son indépendance ne devrait pas le condamner à ne pouvoir s'exprimer sur les chaînes publiques.
Le POI va tenir 8 grands meetings régionaux dans le pays, dont le premier va rassembler plusieurs milliers de personnes le 8 février au Palais des congrès de l'Est parisien… Qu'en sauront les téléspectateurs assidus si l'ostracisme dont notre parti est victime continue ?
Nous aurons l'occasion, dans les jours et les mois qui viennent, de juger si ces événements sont l'occasion pour les responsables des chaînes publiques de radio et de télévision de lever le silence qui entoure l'activité du POI.
Toutefois, nous vous demandons, Monsieur le Président, de recevoir dès qu'il vous sera possible une délégation des secrétaires nationaux de notre parti, qui souhaitent connaître les raisons de l'absence du POI sur les antennes.
Soyez assuré, Monsieur le Président, de nos sentiments respectueux et de notre attachement au pluralisme de l'information, sans lequel il ne peut y avoir de démocratie. _
Daniel Gluckstein, Paris, le 10 février 2009
secrétaire national
à
Monsieur Michel Boyon
président du Conseil supérieur de l'Audiovisuel
39, quai André-Citroën
75015 Paris
Monsieur Michel Boyon
président du Conseil supérieur de l'Audiovisuel
39, quai André-Citroën
75015 Paris
Monsieur le Président
Le 8 février, Gérard Schivardi vous adressait, au nom du Parti ouvrier indépendant, une lettre interrogeant le Conseil supérieur de l'audiovisuel sur les raisons pour lesquelles notre parti n'a bénéficié d'aucune émission ni d'aucune information relatant son activité sur les chaînes télévisuelles et radiophoniques publiques.
Nous vous informions des huit grands meeting régionaux que notre parti va tenir pour expliquer sa politique. Comme nous vous l'avions indiqué, le premier se tenait ce dimanche 8 février.
Vous trouverez ci-joint le communiqué que nous avons adressé aux chaines publiques de télévision et de radio à l'issue de ce premier meeting, trois photos de la salle et de la tribune témoignant de son succès ainsi que la dépêche AFP qui rend compte de cet événement.
Bien qu'il ait réuni plus de 4 000 personnes, ce rassemblement n'a fait l'objet d'aucune relation sur les chaines publiques, qui avaient naturellement été informées par notre service de presse à plusieurs reprises dans la semaine précédente.
Comment expliquer, Monsieur le président, que cette information ait été passée sous silence par toutes les chaines publiques ?
Afin de connaître les raisons de ce qu'il faut bien qualifier un véritable boycott de l'activité de notre parti, nous vous réitérons notre demande d'audience.
Nous vous serions également reconnaissants de bien vouloir nous transmettre le dernier relevé du CSA sur les temps de parole dont ont bénéficié les différentes formations politiques sur les antennes publiques.
En effet, bien que le pays ne soit pas actuellement en période électorale nécessitant des médias le respect d'un temps de parole règlementé pour les différentes formations politiques, nous pensons qu'il est de la responsabilité du CSA d'interpeller les chaînes publiques afin que celles-ci permettent à notre parti de s'y exprimer à l'égal d'autres.
C'est en tout cas ce qui devrait se passer, selon nous, si la démocratie était respectée.
En espérant qu'il vous sera possible, Monsieur le Président, de répondre à notre demande d'audience, soyez assuré de nos sentiments respectueux, attachés au pluralisme de l'information dont vous avez la responsabilité.
Daniel Gluckstein
secrétaire national
secrétaire national
Certes, on est fondé à penser que, dans ce pays où le pouvoir se soucie désormais du pluralisme de l'information comme d'une guigne, les partis ont accès aux médias à proportion de leur servilité et de leur "instrumentabilité" : c'est dire à quel point notre parti ouvrier est indépendant, et à quel point ses positions sont inacceptables, non seulement par le pouvoir de droite, mais même par une partie de l'opposition dite de gauche.
Certes, c'est sans aucun doute sa position de rupture avec l'Union européenne qui constitue sa différence spécifique, qui lui vaut l'ostracisme auquel échappent d'autres formations, dites par ailleurs de "l'ultra-gauche", et réprouvées comme telles par les organes de la "bien pensance".
Mais il y a une raison aussi forte qui vient, semble-t-il s'ajouter à la précédente, et c'est la volonté de POI de réaliser l'unité entre les différentes organisations du mouvement ouvrier. Il est même assez cocasse de voir certaines organisations en appeler à l'unité, en paroles, tout en conspirant à la mise en quarantaine du POI.
On peut comprendre qu'une organisation s'abstienne de "faire de la publicité" pour une organisation "rivale", et qu'elle reste discrète sur les points qui les opposent, mais qu'une organisation s'évertue à taire les positions d'une autre lorsqu'elles s'accordent aux siennes, voilà qui paraît plus suspect. Ainsi, s'il s'agit d'appeler à une manifestation de soutien à la grève générale en Guadeloupe on comprend mal ce qui pourrait porter une organisation à ne pas joindre sa signature aux autres, ou aux autres à ignorer la sienne. Pourquoi ne pas réaliser l'unité lorsqu'elle va tellement de soi ?
De même, lorsqu'il s'agit de prendre position pour l'interdiction des licenciements, et dès lors qu'aucun préalable n'a été fixé pour cette revendication, qui pourrait prendre la responsabilité de faire obstacle à l'unité, ou de la briser ? Le POI s'est adressé à toutes les organisations de gauche (Parti communiste, Parti socialiste, Nouveau parti anticapitaliste, Lutte ouvrière, Parti de Gauche), pour leur proposer d'appeler ensemble à l'organisation d'une marche unie sur Paris pour l'interdiction des licenciements, et de constituer un comité national, dans le respect de la diversité et des positions de chaque parti. Il n'est pas douteux qu'un tel appel, lancé dans l'unité de toutes les organisations ouvrières, aurait un impact considérable. Jamais un tel mot d'ordre n'a répondu aussi manifestement aux attentes des tous les travailleurs privés de leur emploi ou menacés de l'être. Ce sont en effet des millions de travailleurs qui, sans nul doute, répondraient à un tel appel. On voit à quel point l'unité du mouvement ouvrier est, plus que jamais, un enjeu déterminant.
Dans ce combat pour l'unité, le POI a une place particulière : c'est sur le mot d'ordre de "rassemblement du mouvement ouvrier, dans la diversité de ses composantes", que s'est constitué le COPO (Comité pour un parti ouvrier), dont est issu le Parti Ouvrier Indépendant fondé, je le rappelle, le 15 juin 2008, à Paris. Mais même si cette recherche d'unité répond à la vocation première du POI, il n'en revendique pas pour autant le monopole. Il ne prétend pas occuper toute la place, mais il entend tenir toute sa place, et être reconnu pour ce qu'il est et dans ce qu'il fait.
Le POI a entrepris d'obtenir sa pleine reconnaissance comme parti auprès des instances responsables du pluralisme de l'information et de la démocratie.
A fortiori il attend de ses partenaires la même reconnaissance que celle qu'il leur accorde dans l'action commune : c'est bien le moins !
Faute de quoi il serait en droit de se demander : qui a peur de l'unité ?
1 commentaire:
Pour une fois que le point de vu du POI est repris dans la presse, même si c'est celle du net et que c'est libération, je ne peux m'empêcher de mettre le lien :
http://www.liberation.fr/politiques/0101554874-jospin-le-retour-dans-l-otan-detruit-un-consensus-gauche-droite
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